Angola : le candidat du pouvoir à la présidentielle veut réussir un « miracle économique »

Mardi 22 Août 2017 - 20:00

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Dans un entretien avec les médias à la veille des élections générales, le candidat du parti au pouvoir, João Lourenço, a dit que si son parti remportait le scrutin, il mettra tout en œuvre pour être l’artisan d’un « miracle économique » dans son pays, qui traverse depuis trois ans une grave crise en raison de la chute des cours du pétrole.

 

« Ma mission sera de relancer l’économie de notre pays. Si j’y parviens, j’aimerais être reconnu dans l’histoire comme l’homme du miracle économique en Angola », a déclaré João Lourenço, le candidat du Mouvement populaire pour la libération de l’Angola (MPLA). « Je vais suivre cet objectif. Je ne sais pas si je vais réussir, mais ma mission c’est celle-là : transformer l’Angola d’un point de vue économique et social », a précisé cet ancien ministre de la Défense qui fait figure de grand favori des élections.

La Constitution angolaise ne prévoit pas de scrutin présidentiel, mais stipule que le poste de chef de l’Etat revient au chef du parti qui remporte les législatives. D’ores et déjà, tout porte à croire que c’est João Lourenço, qui demeure le grand favori, étant la tête de liste du MPLA, au pouvoir depuis 1975.

João Lourenço devrait succéder à la tête du pays à José Eduardo dos Santos, entend relancer la machine de l’économie angolaise en privilégiant les capitaux étrangers. « Nous sommes déjà en train d’inviter les étrangers à venir investir leur argent chez nous », a-t-il dit, citant en exemple le Japon, après la Deuxième Guerre mondiale. Il s’est, par ailleurs, déclaré optimiste sur ses chances de victoire aux élections générales. « A priori, le MPLA ne va pas perdre le scrutin. Tout le monde a vu depuis le début de la campagne (...) le grand soutien populaire dont nous bénéficions », s’est-il félicité.

Malgré cela, les deux principaux partis d’opposition, l’Unita (Union nationale pour l’indépendance totale de l’Angola) et la Casa-CE ont dénoncé les conditions inégales de la campagne électorale, accusant le MPLA d’avoir utilisé les moyens de l’Etat et d’accaparer les médias.

Signalons que depuis trois ans, la chute des cours de l’or noir a provoqué en Angola un brutal ralentissement de l’économie, marqué par une forte dette, une inflation galopante et la chute de la monnaie locale.

 

Nestor N'Gampoula

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