Aide au développement : le parlement européen propose un code de conduite pour l’octroi de prêts

Mardi 24 Avril 2018 - 12:00

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La mesure envisagée vise à mener une lutte sévère contre la corruption mais l'idée ne semble pas convaincre Bruxelles.

Le parlement européen est inquiet face à la dette des pays pauvres, considérant que sa hausse est une menace contre les objectifs de développement humain.  Dans un récent rapport, les eurodéputés ont plaidé pour un encadrement « plus strict des règles d’octroi des prêts aux pays en développement ». Il vise à responsabiliser les deux parties, les emprunteurs qui auraient l’obligation d’avaliser l’emprunt avec un vote de parlement national pour s’assurer d’un contrôle, et les créanciers qui ne seraient « plus autorisés à poursuivre en justice un Etat insolvable s’ils décident d’octroyer des financements à un pays faisant l’impasse sur la validation parlementaire ».

Le Fonds monétaire international (FMI) a doigté huit pays africains « surendettés » et huit autres en voie de le devenir. L'institution de Bretton Woods s’inquiète de la dette des pays aidés par la Chine qui multiplie les projets d’infrastructures à l’étranger. La directrice générale du FMI, Christine Lagarde, a mis en garde contre les risques de dérapage financier et le piège de l’endettement pour les pays concernés.

Pour l’eurodéputé Charles Goerens, « le droit au développement humain doit l’emporter sur le droit du créancier au recouvrement de sa créance ». L'on réfléchit sur une stratégie européenne visant à limiter les niveaux d’endettement des pays en développement. Le rapport appelle à « s’assurer de la viabilité de la dette indispensable pour atteindre les Objectifs de développement durable ».

Mais, la Commission européenne semble réticente à la mise en œuvre d’un code de conduite contraignant. Neven Mimica a, au nom de la commission, émis des réserves concernant l’appel à l’établissement d’un cadre légal multilatéral, restant favorable à « la pratique actuelle de l’approche volontaire dans la restructuration de la dette ».

Noël Ndong

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