Afrique centrale : les jeunes s’impliquent dans la prévention des conflitsLundi 4 Décembre 2017 - 19:18 En marge de la 45e réunion du Comité consultatif permanent des Nations unies sur la sécurité dans la sous-région, prévue le 4 décembre à Kigali, au Rwanda, les jeunes prendront part à un atelier sur leur implication dans la prévention et la résolution des conflits, la lutte contre la radicalisation et la participation à un système d’alerte précoce. La rencontre regroupera les membres du Panafrican Youth Network for the Culture of Peace (PAYNCoP) ainsi que ceux des Conseils nationaux de la jeunesse de l’Angola, du Cameroun, de la République centrafricaine, du Congo, du Gabon, de la Guinée Equatoriale et du Rwanda. Au-delà du renforcement de l’engagement des jeunes dans la promotion d’une culture de la paix et de la non-violence, cette activité permettra de réaffirmer leur volonté de contribuer davantage aux processus de paix et aux débats sur les défis liés à leur avenir. Ces jeunes s’adresseront directement aux représentants des leaders de la sous-région. Ils plaideront en faveur d’une meilleure prise en compte de leurs préoccupations et de leurs attentes qui seront consignées dans une déclaration qu'ils prévoient d’adopter à l’issue de cette rencontre. En outre, les jeunes feront la lecture de cette déclaration, le 8 décembre, devant les chefs de délégation du Comité consultatif permanent des Nations unies sur la sécurité en Afrique centrale (Unsac) comprenant, entre autres, les ministres des Affaires étrangères. François Louncény Fall, représentant spécial du secrétaire général des Nations unies pour l’Afrique centrale et Chef de l’Unoca, participera à cette session ministérielle. De manière générale, l’atelier de Kigali contribuera à la mise en œuvre de la résolution 2250 du Conseil de sécurité des Nations unies qui stipule que : « les jeunes devraient prendre une part active à l’instauration d’une paix durable et œuvrer à la justice et à la réconciliation, et que l’importance démographique de la jeunesse actuelle est un atout qui peut contribuer à instaurer durablement la paix et la prospérité économique, si tant est que des politiques inclusives soient en place ». Cette même résolution précise que « les jeunes peuvent servir d’exemple pour ce qui est de prévenir et de combattre l’extrémisme violent, lequel conduit parfois au terrorisme et alimente les conflits, empêche le développement socio-économique et nourrit l’insécurité régionale et internationale ». L’atelier de Kigali sera précédé par la réunion des experts de l’Unsac. Ces derniers échangeront sur les défis politiques et sécuritaires de la sous-région, avec une attention particulière sur la situation dans les onze pays membres du Comité (Angola, Burundi, Cameroun, République centrafricaine, Congo, République démocratique du Congo, Gabon, Guinée Equatoriale, Rwanda, Sao Tomé et Principe, Tchad). Le bureau sortant, présidé par le Cameroun, présentera un état de la mise en œuvre des recommandations et des décisions de la 44e réunion tenue du 29 mai au 2 juin 2017 à Yaoundé, y compris celles relatives à la revitalisation du Comité. Il passera également en revue les efforts entrepris à différents niveaux pour faire face aux menaces qui pèsent sur la sécurité transfrontalière en Afrique centrale, notamment les activités du groupe terroriste Boko Haram et de l’Armée de résistance du seigneur, ainsi que l’insécurité maritime dans le golfe de Guinée et la circulation incontrôlée des armes, sans oublier le braconnage et le trafic illicite des pointes d'ivoire, etc. C’est la deuxième fois que le Rwanda abrite une réunion de l’Unsac depuis que l’Unoca en assure le secrétariat. Ce pays avait déjà accueilli la 36e session du Comité, du 20 au 23 août 2013 à Kigali. Yvette Reine Nzaba Notification:Non |