Affaires foncières : arrêt des travaux de construction au centre équestre Etrier de Binza

Située sur les hauteurs de Binza dans la commune de Ngaliema, cette concession d'une superficie de près de neuf hectares est querellée entre les chefs coutumiers, le cercle Equestre Etrier appartenant à un sujet belge qui jadis l’utilisait  pour des courses de chevaux et une dame qui se dit être propriétaire de site pour l’avoir acheté.  Le conflit a surgi en 2016 au moment du renouvellement du contrat d'emphytéose que possédait le belge. Pour le moment, les chefs coutumiers qui se prévalent des droits fonciers légitiment  sur le terrain sont mecontents du fait qu’il est procédé au morcellement de la concession et des occupants se sont même installés soit dans les anciennes étables des chevaux soit avec des maisons qui sont en pleine construction. Tout cela avec la bénédiction de cette dame qui se prévale détenir tous les documents de ce cercle pour l’avoir acheté.

C'est donc un constat déplorable qu'ont fait le ministre des Affaires foncières et son collègue de l'Urbanisme  et Habitat qui constatent qu'aucun arrêté de désaffectation de ce cercle n'a été signé à ce jour. Aucun lotissement n'a été créé et, par conséquent, aucun morcellement ne devait se faire pour des attributions des parcelles. En plus de cette situation d'irrégularité administrative criante, les deux ministres ont été renseignés par des témoignages des habitants du quartier qui ont déploré la coupe anarchique des arbres et la destruction du patrimoine du cercle avec en plus des chevaux qui ont été abattus et mangés.

Des mesures urgentes ont été prises pour la sécurisation du site et l'arrêt immédiat de tous les travaux. Félix Kabange Numbi a décidé  que ce site soit sécurisé par la police, l’arrêt de tous les travaux de construction, l’identification de ceux qui ont acheté et de ceux qui vendent les parcelles dans ce cercle. Félix Kabange Numbi a mis en  garde la population kinoise en ces termes : « Toute personne qui achète une parcelle dans ce site ne fera que perdre  son argent pour rien.  Les constructions qui sont faites vont toutes être détruites. Une fois que l’arrêté du ministre de l’Urbanisme sera prêt, le  gouverneur de province sera saisi pour qu’on puisse démolir les quelques constructions qui sont en train de naître dans ce cercle ».  Il faut noter que les chefs coutumiers, la dame qui se dit propriétaire du site et le sujet belge sont en cours de procédure devant les tribunaux. Et jusque-là aucun jugement n’a été rendu.