Affaire Thomas Lubanga : la VSV satisfaite de la décision d’indemniser les victimes

Lundi 9 Mars 2015 - 16:15

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Le souhait,  pour cette ONG, est que les autres crimes commis dans certaines autres parties du pays ne restent pas impunis.

Pour la Voix des sans voix pour les droits de l’Homme (VSV), la mise en œuvre des réparations collectives décidées par la Cour pénale internationale (CPI) au profit des victimes dans l’affaire Thomas Lubanga constitue un motif de soulagement et de reconnaissance des crimes, des souffrances endurées et autres préjudices subis par les victimes directes et indirectes. Mais elle constitue également, selon cette ONG, un exemple à suivre impérativement par les pays africains où des victimes de nombreux crimes y commis restent abandonnées à leur triste sort sans indemnisation ni dédommagement à côté de leurs bourreaux circulant librement sans être inquiétés.

Dans une réaction faite au début du week-end, la VSV a, en outre, salué la création, en 2002, du Fonds au profit des victimes en vue d’aider les victimes des crimes relevant de la compétence de la CPI à reconstruire leur vie et à retrouver leur dignité et leur statut des membres à part entière de leurs communautés respectives.

Persuader des seigneurs de guerre

La condamnation de Thomas Lubanga par la CPI constitue, selon l'ONG, un signal fort en direction d’autres seigneurs de guerre ainsi que de divers groupes armés qui persistent et continuent à commettre des crimes imprescriptibles dans la province du Katanga et à l’est du pays.

Le souhait, pour la VSV, est que les autres crimes commis dans certaines autres parties du pays où des massacres ont occasionné la mort de plusieurs centaines de personnes ne restent pas impunis.  L'ONG invite, par conséquent, la CPI à s’y pencher également en vue de lutter effectivement contre l’impunité dont jouissent d’autres auteurs des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité en RDC et dans d’autres pays à travers le monde.

La chambre d’appel de la CPI, rappelle-t-on, a rendu, le 3 mars, la décision de procéder aux réparations en faveur des victimes dans l’affaire Thomas Lubanga Dyilo, chef de guerre congolais, reconnu coupable de crimes de guerre. Il est reproché à ce chef milicien d’avoir procédé, entre 2002 et 2003, à l’enrôlement et conscription d’enfants soldats de moins de quinze ans qu’il a fait participer aux hostilités en Ituri (Province Orientale), au sein de sa milice dénommée Union des Patriotes Congolais.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

L'ex-chef milicien Thomas Lubanga