Affaire Marcel Ntsourou : la Cour enquête sur la moralité des accusés

Jeudi 3 Juillet 2014 - 19:28

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La deuxième journée des audiences sur l’affaire opposant l’ex-secrétaire général du Conseil national de sécurité et ancien colonel, Marcel Ntsourou, au ministère public et à l’État congolais, a été consacrée, le 3 juillet, à l’enquête sur la moralité des personnes poursuivies

Sur les 114 accusés, près d'une vingtaine sont passés devant la barre pour répondre aux questions du premier président de la Cour d’appel de Brazzaville, Christian Oba, du procureur général près la Cour, Théophile Mbitsi, et de quelques avocats de la défense. Le premier à passer cet interrogatoire, a été Marcel Ntsourou, le principal accusé. L’ancien officier supérieur des Forces armées congolaises (FAC) a, comme pendant le procès sur l’affaire du 4-Mars 2012, gardé son courage quand il s’agissait de parler de son caractère.

« Je suis dur et rigoureux. Je me bats pour que les valeurs universelles telles que : la dignité, l’honnêteté soient respectées. Lorsque ces valeurs ne sont pas respectées, je prends ma responsabilité. Si on me donne des ordres qui portent atteinte aux droits humains, je refuse parce que le règlement militaire l’interdit », a-t-il expliqué devant la Cour, rappelant qu’il souffrirait d’un éclat de balle dans le corps depuis son arrestation le 16 décembre 2013.

Après le principal accusé, une dizaine d’autres se sont succédé à la barre, parmi lesquels Franck Mbani, neveu de l’ex-colonel, devenu depuis quelques mois, selon ses propres termes le 2 juillet, un sans emploi après sa rétrogradation et sa radiation des effectifs des FAC. Arrêté au domicile de son oncle, ce soldat qui exerçait à la Garde républicaine, a développé des hypothèses que la Cour a qualifiées de contraire, par rapport au caractère venté par l’ex-colonel.

Rappelons que la séance a été suspendue à un moment à cause de l’absence non notifiée de certains avocats de la défense. Le procès qui a démarré le 2 juillet, se poursuivra jusqu’au 19 août prochain. « Un accusé a le droit d’être assisté par un avocat, malheureusement certains ont délibérément abandonné leurs clients », a déploré le premier président de la Cour d’appel, indiquant que personne ne pouvait faire échec à la procédure en cours.

 

Parfait Wilfried Douniama