Affaire fosse commune à Maluku : des précisions du gouvernement provincial de Kinshasa

Mercredi 8 Avril 2015 - 16:45

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimableEnvoyer par courriel

Le gouvernement provincial de Kinshasa vient de fixer l’opinion nationale et internationale sur l’enterrement  de quatre cent vingt et une personnes indigentes dans une fosse commune  à la terre Fula-Fula dans la commune urbano-rurale de Maluku dans la partie Est de la ville capitale.

« Le gouvernement provincial ne veut rien cacher à l’opinion. Nous voulons vous dire tout ce qui s’était passé. Il y a même des rapports qui nous ont été donnés par la morgue centrale de l’hôpital général de référence de Kinshasa. L’enterrement des personnes indigentes est une pratique courante », déclare le ministre provincial du plan, Robert Luzolano, au cours d’un point de presse qu'il a animé avec tous les membres de l’exécutif provincial de Kinshasa.

Pour appuyer ses propos, Robert Luzolano révèle que la ville a eu à effectuer pour les douze derniers mois quatre inhumations : le 2 avril 2014,  quatre vingt-trois personnes indigentes ont été enterrées ; le 8 juin 2014, trois cent quarante-trois, le 21 décembre 2014, nonante-trois personnes et enfin le 19 mars 2015, la ville a  inhumé quatre cent vingt et une personnes indigentes parmi lesquelles, explique Robert Luzolano, trois-cents morts nés et fœtus avortés ramassés dans les ruisseaux et rivières à travers la ville de Kinshasa, vingt-trois corps abandonnés comme des accidentés, trente-quatre indigents et soixante-quatre personnes non identifiées.

 Le ministre Robert Luzolano a ajouté qu'"il y a des gens qui veulent politiser cet enterrement, vous devez savoir qu’il n’y a pas de lien avec les personnes décédées lors des événements survenus à Kinshasa les 19, 20 et 21 janvier derniers".

 Pour ce qui est des  personnes décédées lors de ces événements, la ville a enregistré  dix-sept morts et non quatre-vingt et un comme soutiennent d’aucuns. Sur les dix-sept morts, la ville  a assisté les familles des dix morts, les sept familles ne s’étant pas présentées jusqu’aujourd’hui. « On a pas tué les gens, nous avons reçu des corps  qui ont été à la morgue centrale. Nous les avons tous enterrés.  Le gouvernement de Kinshasa  travaille pour le bien être de la population et non pour la tuer… »,  insiste le ministre provincial du plan qui s’étonne de la tournure qu’a pris cet enterrement alors qu’il s’agit d’une activité  de routine.

À en croire le ministre, toutes les fois que la morgue centrale de Kinshasa qui a une capacité limitée de trois cents corps se sent débordée, elle formule une demande à la ville pour inhumer les corps qui traînent dans la morgue afin de la désengorger. « Cela a été toujours fait, il n’y a pas eu des problèmes », conclut-il .

aline Nzuzi

Légendes et crédits photo : 

Découverte d'une fosse comune à Maluku