Administration publique en Afrique : Pour des fonctions publiques paritaires hommes-femmes

Mardi 23 Juin 2015 - 18:30

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Du 19 au 23 juin à Brazzaville, le Congo a abrité la 5ème édition de la journée africaine de l’administration du service public. L’objectif principal était d’encourager les États membres de l’Union africaine à échanger les expériences novatrices afin d’améliorer les prestations de service dans les administrations publiques.

Célébrée le 23 juin, cette journée a été commémorée sous le thème « Rôle des services publics dans l’autonomisation de la femme, l’innovation du service public et la prestation de services accessibles en Afrique ». Plusieurs sous-thèmes ont été développés au cours de cette rencontre. On citera : les réformes des services publics ; les innovations dans la performance du service public en vue de la prestation d’un service effectif et accessible ; l’autonomisation de la femme dans la prestation de services en vue de la réalisation de l’Agenda 2063 de l’Afrique et les perspectives et opportunités dans les méthodes de gestion des services sociaux en Afrique.

Les participants à cette rencontre ont conclu que les femmes devraient contribuer de manière significative à la réalisation de l’Agenda 2063 de l’Afrique. Ils ont également noté que la corruption constituera un grand défi à la réalisation de cet Agenda. Ainsi, les participants ont souligné l’importance de l’égalité entre genres dans le service et l’administration publics en vue de la réduction de la pauvreté, du développement durable, de la bonne gouvernance, etc. « Pour que l’Afrique de 2063 puisse réaliser une parité totale du genre avec des femmes occupant au moins 50% des postes par élection ou par nomination, les États membres de l’UA devraient désormais accorder la priorité au développement et à la mise en œuvre d’une politique nationale du genre, particulièrement pour toutes les institutions du service et de l’administration publics », peut-on lire dans le communiqué final.

Le niveau de l’autonomisation et du leadership féminin dans la fonction publique et l’administration des États membres de l’UA diffère d’un pays à un autre. Cependant, cette journée a relevé qu’à cause du faible niveau du renforcement des capacités et de la représentativité inégale des hommes et des femmes au sein de plusieurs Fonctions publiques en Afrique, la qualité de la prestation de service n’est pas satisfaisante. Plusieurs pays africains continuent d’utiliser d’anciens principes dans la gestion de leurs fonctions publiques. Conséquence : une faible représentativité de la femme dans les postes de responsabilité.

À la lumière des observations, les participants ont recommandé que les nominations dans le service public ne devraient pas être basées sur des critères politiques, religieux et ethno-géographiques ; le mérite devrait être le seul facteur d’appréciation ; la structure et la plateforme de la gouvernance en Afrique devraient entrer en partenariat avec l’UA-CTS n°8 en vue de renforcer les capacités requises des fonctionnaires pour une prestation de service public effective et efficace. Conscients de l’importance de la prestation d’un service public effectif et efficace sur les États en croissance, Les participants ont exhorté les États membres à augmenter le nombre de membres ayant ratifié la Charte africaine sur les valeurs et principes de l’administration publique en vue d’un développement durable au niveau continental.

Peu avant la clôture de cette journée, il a été organisé une cérémonie de remise des prix continentaux, classés selon les catégories, décernés aux États membres ayant participé à l’exposition. Les principaux bénéficiaires sont le Kenya avec sept trophées, secondé par le Congo avec quatre trophées, l'Afrique du Sud avec deux trophées et la Tanzanie qui a remporté un trophée. Cette célébration a réuni les praticiens et experts du service public ainsi que les ministres du service de l’administration public d’Éthiopie, Égypte, Mali, Ghana et la Namibie.

Josiane Mambou Loukoula

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