Actualité des départementsMardi 17 Février 2015 - 14:46
Pour l’exercice 2014, la direction départementale des Douanes du Niairi a réalisé des recettes de plus de 3 milliards 750 millions francs CFA, contre une prévision annuelle de 4 milliards 450 millions, a indiqué le directeur de cette structure administrative, Bertin Philippe Kimpolo. Il a fait cette indication au cours d’une communication aux opérateurs économiques, en les a invitant à se mettre ensemble pour importer les marchandises et les dédouaner désormais sur place au port sec de Dolisie. La mise en service imminente du port sec de Dolisie, dont les structures sont prêtes à recevoir des containers de marchandises, pourrait contribuer à maximiser les recettes de la douane courant 2015. Cela corrigerait les faiblesses connues en 2014 à cause de la baisse des activités de grandes sociétés comme Congo Manning, qui a presque fermé depuis janvier 2014, avec un impact de cessation d’importation, a-t-il expliqué. Il en est de même pour la société MC Exxaro qui a cessé d’importer depuis avril 2014. M. Kimpolo estime qu’en attendant la construction du grand port sec qui sera financé par la Banque mondiale vers la gare Nzoungou-Kibangou, dans le même département du Niari, le port sec construit sur le site de la gare de Dolisie peut démarrer les opérations de dédouanement, expliquant aux commerçants et autres opérateurs économiques les avantages qu’ils peuvent en tirer. Selon son plan de travail, le directeur départemental des Douanes a indiqué qu’il effectuera dans les prochains jours une mission de travail à Pointe-Noire pour rencontrer les responsables des autres administrations impliquées dans le fonctionnement de ce port sec : le directeur du port de Pointe-Noire, le directeur général du CFCO et le Conseil congolais des chargeurs. Le directeur départemental des Douanes et droits indirects du Niari a rappelé que depuis plus de 10 ans, cette administration a mis sur pied une politique de communication brisant les barrières avec les opérateurs économiques. Pour les prestations du port sec de Dolisie, les douaniers accompagneront les commerçants afin qu’ils saisissent cette opportunité, a-t-il insisté. Une plus grande réunion est envisagée avec les opérateurs économiques des départements du Niari, la Bouenza et la Lékoumou sur l’intérêt de ce port sec.
Le maire de la ville de Dolisie, Yves Fernand Diokouandi a prêté serment le 11 février dans la salle d’audience du Tribunal de Grande instance de cette localité. En sa qualité d’officier d’état civil, le maire s’est engagé devant le président du tribunal Dzibi Simouna, en présence du procureur de la République, Gabriel Kokolo, de l’avocat maître Germain Nzoulou et des corps constitués de la localité. «L’officier d’état civil, lors de son entrée en fonction, prête solennellement serment devant le président du Tribunal de Grande instance duquel relève le centre d’état civil», conformément à l’article 28 de loi du 17 octobre 1984 portant Code de la famille, a rappelé le procureur dans son mot introductif. «Mais malheureusement, cette loi n’est pas appliquée par bon nombre d’officiers d’état civil, et le maire Diokouandi est le premier officier à respecter cette procédure», a-t-il fait constater. Après la lecture par un juge du procès-verbal portant élection du maire, le 23 octobre 2014 à Dolisie, le procureur de la République a présenté le candidat au public, en donnant lecture de son curriculum vitae, avant de l’installer officiellement dans ses fonctions d’officier d’état civil. «La formule du serment est sacrée, avec une dimension religieuse et veut dire prendre à témoin la divinité de sa bonne foi et s’expose à être châtié s’il a menti ou trahi son serment», a-t-il martelé. «Les actes pris avant le serment sont nuls. Un officier d’état civil doit rester fidèle à son serment pour avoir juré de bien et loyalement remplir ses fonctions en observant les devoirs qu’elles lui imposent», a-t-il poursuivi. Comme officier d’état civil, le maire tient les registres relatifs aux naissances, mariages, décès et en assure la conservation. Il veille au fonctionnement régulier des centres d’état civil de son ressort territorial. S’adressant au président du tribunal de Grande instance de Dolisie, le procureur de la République a défini son rôle vis-à-vis de l’officier d’état civil. Pour lui, le président doit côter et parapher, du 1er au dernier feuillet, les registres d’état civil qui doivent être ouverts le 31 décembre de chaque année, chose qui ne se fait malheureusement pas, a déploré le procureur Kokolo. Le président doit se transporter dans différents centres d’état civil pour la vérification de ces registres et y apposer une mention de son inspectorat, faire parvenir une copie de son rapport au procureur qui, à son tour, le transmet au ministre de la Justice, garde des sceaux. Il a également rappelé que «tout manquement, même involontaire, aux règles de la tenue des registres et de la délivrance des copies par l’officier d’état civil expose le contrevenant à une amende allant de 500 à 10.000 FCFA prononcée par le président du tribunal. Et toute altération, destruction ou faux dans les actes d’état civil, toute inscription de ces actes sur une feuille volante autrement que sur le registre donne lieu, conformément à la loi, à une indemnisation des personnes lésées». Il a par ailleurs, instruit de ne pas donner facilement la nationalité aux étrangers, en leur délivrant des actes de naissance, tout en insistant sur la gratuité des actes d’état civil décrétée par le Président de la République. Pour Me Nzoulou, avocat du barreau de Pointe-Noire, représentant la société civile, ce maire est exceptionnel et de bonne facture pour avoir accepté de prêter serment. En revanche, il lui a ensuite demandé d’être vigilant, car «la confiance n’exclut pas le contrôle», et «que tous les citoyens soient égaux devant lui. Le tribunal, pour sa part, doit le soutenir, la perfection n’étant pas de ce monde». «Je sais que vous ne serez pas de ceux qui violent la loi. Vous respecterez rien que la loi», a conclu le président du tribunal de Grande instance de Dolisie, avant de lever la séance.
Source : Agence congolaise d’information |