8 mars 2015 : les femmes congolaises appelées à s’approprier leurs droits légauxSamedi 14 Mars 2015 - 14:06 À l’occasion de la célébration de la journée mondiale de la femme le 8 mars dernier, Maitre Sandra Dhello Boubag, notaire à Pointe-Noire, a fait l’état des lieux de la situation de la femme congolaise sur le plan politique, économique et social et pense que celle-ci a tous les atouts pour se protéger. La législation congolaise a mis à la disposition des femmes, toutes les armes nécessaires pour leur protection mais, ces dernières doivent prendre à bras le corps les droits qui sont les leurs pour s’afficher à côté de l’homme. Voilà qui constitue le cheval de bataille de la notaire Sandra Dhello Bioubag. Seulement, déplore-t-elle, la majorité des femmes congolaise sont limitées pour un problème de mentalité. Pour y remedier, elle propose que les femmes puissent accepter d’aller vers le changement et surtout à la formation, la panacée essentielle de la marche vers le progrès. «Nous constatons malheureusement que, lorsqu’on organise les causeries-débats, les femmes ne viennent pas. Elles préfèrent aller dans les lieux festifs, oubliant que l’ignorance est un danger à éviter. La lutte sur le l'égalité commence par la connaissance. Quand on connait, on peut dénoncer et quand-on dénonce, on peu changer le monde. C’est pourquoi, nous demandons aux femmes d’aller toujours écouter et prendre ce qui est important», a martelé Sandra Dhello Boubag. La notaire a, par ailleurs, interpelé l’Etat congolais, afin qu'il puisse contribuer à la promotion des différents textes en vigueur concernant l'intégration de la femme au développement. « L’Etat a intérêt de promouvoir ces lois prises en faveur de la femme car, plusieurs lois ont été prises mais, les gens ne les connaîssent pas du tout. Nous profitons aussi de cette occasion pour sonner sur l’alarme pour que l’Etat pense aux textes d’application de certaines lois usuelles qui jusque là peinent à être mises en oeuvre », a ajouté Sandra Dhello Boubag qui, pense aussi que l’Etat devrait aussi mettre fin à l’impunité afin que soit poursuivis les auteurs des crimes à l’égard des femmes. Parlons de l’égalité des droits entre l’homme et la femme dans le domaine du droit, elle a assuré que l’égalité y est : « La loi dit clairement que la femme a les mêmes droits que l’homme dans la vie sociale politique et autres. Le seul problème réside au niveau du changement de mentalité car, si les hommes taillent les lois en leur faveur, c’est parce qu’il n’y a pas beaucoup de femmes dans les instances de prise de décisions et donc les femmes ont intérêt de lutter». La notaire pense par ailleurs que le travail des femmes ne consiste pas seulement à leur omniprésence dans les associations et dans les églises, mais, aussi à plus de responsabilité et en incitant les enfants à explorer le monde, à travers les études et la culture de l'information. « Nous devons encourager les enfants à la lecture, à se former et à s’informer. Si nous allons vers la connaissance on sera de plus en plus éclairé », a-t-elle suggéré.
Charlem Léa Legnoki Légendes et crédits photo :photo: Maitre sandra Dhello Biubag "crédit photo adiac" |