8 mars 2015 : des Brazzavilloises réunies autour d’une causerie-débat au palais des Congrès

Lundi 9 Mars 2015 - 17:30

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Le débat a réuni des femmes issues des administrations publiques et privées, organisations de la société civile, partis politiques, ONG, associations, groupements, syndicats ainsi que des confessions religieuses, le dimanche 8 mars, à Brazzaville. L’initiative est du ministère de la Promotion  de la femme et de l’Intégration de la femme au développement.

Au menu de cette journée : une causerie-débat autour de cinq thématiques retenues au niveau national. Entre autres : l’éducation et l’alphabétisation : un défi pour l’autonomisation ; Femmes, prévention des conflits et sauvegarde durable de la paix ; Femmes et sphères de prise de décision ; Les technologies de l’information et de la communication : facteur d’émancipation ; les femmes, l’entreprise et le droit : gage du développement durable ont été également à l’ordre du jour de cette journée.

Les participantes ont également suivi des témoignages sur des sujets tels que : les femmes dans le domaine des sciences : un défi pour l’autonomisation ; femmes et sphères de prise de décision ; les femmes, l’entreprise et le droit : gage du développement durable.

Présidant la cérémonie, le directeur du cabinet de la ministre de la Promotion de la femme, Ludovic Oniangué, a rappelé l’importance de cette journée consacrée à la mobilisation des femmes du monde entier pour marquer leur aspiration aux valeurs d’égalité, de justice, de paix et de développement durable. Elle est célébrée cette année au plan international sur le thème : « Autonomisation des femmes-autonomisation de l’humanité : imaginez ! » Au niveau continental, les chefs d’Etat et de gouvernement ont déclaré 2015, « Année de l’autonomisation des femmes et du développement de l’Afrique pour la concrétisation de l’agenda 2063 ».

Selon Ludovic Oniangué, le choix des thèmes de cette année se justifie, entre autres, par la féminisation de la pauvreté et le taux élevé des femmes analphabètes ou semi lettrées dans le monde. A cela, s’ajoutent la sous représentativité des femmes aux postes de prise de décisions ; la persistance des grossesses précoces ; les violences de toutes sortes faites aux femmes et aux filles tant en période de conflits qu’en période de paix.

Abordant la situation nationale, il a rappelé qu’au Congo les femmes représentent plus de la moitié de population totale, soit 52%. En milieu rural, comme urbain, elles prennent une part active à la production, à la transformation et à la commercialisation des produits agricoles et de pêche. « Ces activités contribuent à n’en point douter directement et efficacement à notre sécurité alimentaire. Les femmes s’impliquent particulièrement dans la vie sociale de la famille notamment dans l’éducation de base, la santé, l’assistance à l’enfance et aux personnes vulnérables », a expliqué le directeur de cabinet.

Cependant, a-t-il déploré, cette position ne se reflète ni dans le statut économique, ni dans le statut politique de la femme au sein de la société congolaise. Si quelques avancées sont manifestes pour améliorer cette situation, a-t-il reconnu, les écarts s’observent et persistent encore dans plusieurs domaines où l’accès à la terre et au capital financier demeure très limité. Il a également souligné la faible représentativité des femmes dans les sphères de prise de décisions tant publique que privées.

La 105e journée étant placée sous le signe du travail et de la contribution de la femme congolaise au maintien de la paix, Ludovic Oniangué a exhorté les femmes à barrer la route aux fossoyeurs de la paix et de la concorde nationale. « Je voudrais interpeller toutes les femmes en vos qualités de mères, de sœurs et d’épouses au foyer, sur la nécessité de barrer la route aux fossoyeurs de la paix et de la concorde nationale afin d’épargner notre pays contre les risques du chaos dont les principales victimes sont très souvent les femmes et les jeunes filles », a-t-il invité.

La représente du Fonds des Nations unies pour la population au Congo, Barbara Laurenceau, est, quant à elle revenue, sur le message du secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, rendu public à l’occasion de cette journée.

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Les officiels au premier plan ; les participants ; crédit photo Adiac