Élections de décembre: la RDC exclut tout financement extérieur

Lundi 26 Mars 2018 - 15:00

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Le pays a annoncé, le 25 mars, avoir décidé de financer sur fonds propres les scrutins qui permettront d'élire un successeur au président Joseph Kabila, invitant les bailleurs étrangers à orienter l'argent prévu à cet effet à d'autres secteurs.

"La RDC dispose des moyens pour financer seule les élections du 23 décembre puisque nous enregistrons une embellie dans les finances de l’État", a déclaré à l'AFP Lambert Mende, porte-parole du gouvernement congolais. "Il y a eu deux propositions que nous avons repoussées, parce qu'il est exclu que les prochaines élections soient financées par l'extérieur", a ajouté Lambert Mende. "Nous ne voulons plus revivre les expériences du passé où ceux qui apportent des financements ont tendance à vouloir orienter l'issue des élections", a-t-il expliqué.

Les participants à la réunion inter-institutionnelle ont "décidé de manière souveraine que la RDC va financer sur fonds propres les élections du 23 décembre 2018", a pour sa part déclaré le ministre congolais de l'Intérieur, Henri Mova, à la télévision d’État.

"Des montages financiers pour le financement des élections existent. Nous invitons les partenaires à les orienter vers d'autres secteurs", a poursuivi Henri Mova. La réunion inter-institutionnelle présidée par le président Kabila, le 24 mars, a mis autour de la table notamment les ministres, les présidents des chambres du parlement, les chefs de l'armée et de la police, les présidents de la commission chargée d'organiser des élections et celui de l'organe de suivi de l'accord du 31 décembre signé sous l'égide de l’Église catholique.

Le calendrier de la Commission électorale nationale indépendante prévoit la tenue de trois scrutins (présidentiel, législatif et local) le 23 décembre dans un immense territoire de 2 345 000 km2 dépourvu d'infrastructures routières. Ce 27 mars, le Conseil de sécurité doit décider du renouvellement du mandat de la mission de l'ONU au Congo (Monusco) qui devrait intégrer la question électorale en plus de celle de la protection de la population, selon une source diplomatique européenne à Kinshasa.

AFP

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