Comité laïc de coordination : une nouvelle marche pacifique annoncée pour le 25 février

Samedi 10 Février 2018 - 16:04

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À travers  la série des manifestations, disent les initiateurs, le peuple congolais ne demande que l’application de l’Accord de la Saint-Sylvestre, un texte largement soutenu par l’ensemble de la communauté internationale.

Dans un communiqué publié le 10 février, le Comité laïc de coordination (CLC) annonce l’organisation d'une nouvelle marche après celle du 21 janvier qui a fait couler beaucoup d’encre et de salive. Faisant fi des dérapages ayant sanctionné cette marche dite pacifique qui a failli virer à l’émeute sur fond d’affrontements entre les forces de l’ordre et les manifestants, le CLC entend récidiver. Une date est déjà avancée, le 25 février. « Levons-nous et marchons pour dire Non à la dictature. Dressons nos fronts et marchons pour dire NON à toutes les atrocités dont notre peuple est victime. Debout Congolais et marchons ! Soyons prêts à affronter le pire pour arracher le meilleur, à savoir le respect de notre dignité d’homme et de femme », peut-on lire dans ce communiqué qui, déjà, fait le tour des réseaux sociaux.

L’appel à cette nouvelle marche du CLC traduit sa volonté d’en découdre avec le pouvoir actuel à Kinshasa qui aurait donné les gages de sa volonté de demeurer en place, envers et contre tout. « Notre peuple ne croit plus en la volonté politique des dirigeants actuels d’assurer une alternance pacifique du pouvoir », indiquent les animateurs du CLC tout en invitant les Congolais résidant au pays ou à l‘étranger, quelles que soient leus appartenances religieuses, associatives, politiques ou professionnelles, à « se mettre résolument debout pour barrer la route à la présente dictature, premier obstacle à l’organisation des élections libres, transparentes et apaisées».  

Pour la troisième fois consécutive, le CLC veut mobiliser les Congolais pour réclamer l'application intégrale de l’accord de la Saint-Sylvestre et la tenue, dans les délais, des élections libres, démocratiques, transparentes et inclusives. « Nous voulons des élections », clame le CLC, mais pas celles truquées et manipulées d’avance, qui ne garantissent pas la paix, ni avant ni après les élections. « Il est encore temps d’éviter que la RDC ne sombre dans la violence susceptible d’entraîner toute la sous-région dans le chaos », lance cette structure proche de l’Église catholique à l’endroit de la communauté internationale afin qu’elle aille au-delà des condamnations de principe pour prendre des résolutions pertinentes à l’encontre du régime de Kinshasa à la base, selon elle, du blocage d’un processus électoral émaillé d’incidents à répétition.

À ceux qui pensent intimider les manifestants en usant de la force répressive, le CLC joue au dur et n’entend pas renoncer à son projet. « Leur violence et leurs balles ne triompheront pas de notre amour du Congo et des Congolais », ont lâché ses responsables. Dossier à suivre.

Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

Une manifestation à Kinshasa

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