Téléphonie mobile : Azur perd 50% de sa clientèle en fin 2017Samedi 3 Février 2018 - 15:45 Avec un marché de plus de 5,05 millions d’abonnés sur les trois réseaux installés au Congo, la société se contente d’environ 163 000 abonnés seulement au dernier trimestre de l'année 2017, rapporte "l’Observatoire des marchés de la téléphonie mobile" du 4e trimestre que publie l’Agence de régulation des postes et communications électroniques (ARPCE). La société Equateur Télécom Congo, qui opère dans la téléphonie mobile sur la marque Azur Télécom, se cramponne en dernière position sur ce marché à la lumière de nouvelles statistiques de l’ARPCE, comme à l’accoutumée, d’ailleurs. Si les concurrents MTN et Airtel ont augmenté respectivement leur nombre d’abonnés de 5,3% et 14,9% entre le 4e trimestre 2016 et celui de 2017, Azur a vu ses clients décampés. Pendant cette période, la société a perdu 50,8% de ses clients, se satisfaisant ainsi d’une part de marché de 3,2% contre 50,1% et 46,7% respectivement pour MTN et Airtel. Au troisième trimestre 2017, Azur comptait environ 340 000 abonnés soit un taux de 6,9%. Des chiffres en constante déliquescence au fil des mois prouvent d’énormes difficultés de la société à se mettre au niveau de ses concurrents. Les derniers contrôles effectués par l’ARPCE sur la fiabilité des réseaux ont, d’ailleurs, révélé des indicateurs satisfaisants chez MTN et Airtel, sauf chez Azur qui n’arrive pas à se mettre au pas. Au mois d’octobre dernier, le Régulateur lui a servi une mise en demeure pour qu’elle améliore la qualité de ses services. Comme au Congo, au Gabon ou en Centrafrique, ses deux autres marchés, Azur ne progresse pas. La société n’a pas fait évoluer sa technologie mobile offrant encore du 2G+ alors que les rivaux naviguent sur du 3G et 4G, avec des offres de services modulées. Si la téléphonie mobile opte désormais pour la data afin d'étoffer son business, avec des services à valeur ajoutée comme le Mobile money, chez Azur ces technologies sont encore loin d’être esquissées. Des annonces de modernisation du réseau et d’investissement stratégique ont été vainement faites l’année dernière. En juillet 2017, Jean Bruno Obambi, le patron du groupe Azur Télécom, annonçait l’arrivée imminente de la 3G à Brazzaville, en septembre de la même année. Rien n’a été observé, en dépit d’une déclaration sur la disponibilité des sites GSM de quatrième génération en cours d’installation, selon la société. Devancée par la concurrence, la société étouffe devant l’absence de plus-value. Si hier elle a marqué des esprits avec sa politique de petits prix et de forfaits populaires, ces rivales ont pris de l’avance sur ces segments, usant de stratégies aussi habiles qu’agressives grâce au haut débit. Voilà une somme de déconvenues que l’on peut noter comme cause d’une situation qui ne fait qu'empirer, justifiant une perte d’abonnés et de revenus. Depuis plusieurs mois, les travailleurs accusent des retards de salaires impayés. Au Gabon et en Centrafrique, ce tableau est également peu reluisant. Quentin Loubou Légendes et crédits photo :Le siège de la société Azur Télécom, à Brazzaville Notification:Non |