Répression des marches du CLC : de nouvelles sanctions internationales annoncées

Mercredi 24 Janvier 2018 - 19:46

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Plusieurs personnalités, impliquées dans la répression des manifestations du 31 décembre 2017 et du 21 janvier 2018, en seraient les cibles potentielles.

La communauté internationale est montée au créneau, cette semaine, pour dénoncer la répression « violente » des marches organisées, le 21 janvier, par le Comité laïc de coordination (CLC). À la suite du pape François, la France, la Belgique, le Canada et l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) ont condamné l’usage disproportionné de la force contre les manifestants.

Sans tarir des déclarations, certains diplomates n’ont pas exclu de retirer la confiance de leur pays au processus électoral en cours. Des personnalités congolaises impliquées dans les dernières répressions ne seraient pas à l’abri, notamment des nouvelles sanctions de l’Union européenne.

Selon la secrétaire générale de l’OIF, la communauté internationale doit se concerter pour trouver une nouvelle stratégie « porteuse d'espoir » pour le Congo. En perspective de cette nouvelle stratégie à mettre en place, la Belgique a demandé à ce que la situation en RDC soit à nouveau inscrite à l'agenda du Conseil des ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne dans un contexte où plusieurs Etats européens n’ont pas hésité à condamner la répression des forces de sécurité contre les manifestants. Un appel avait notamment été lancé pour l’élargissement des sanctions à l’égard des responsables de ces actes.

Parmi les réactions les plus farouches sur le continent européen, on a pu noter celle de l’ex-vice-présidente de la Communauté française de Belgique et ministre de l’Éducation, de la culture et de l’enfance, Joëlle Milquet, pour qui le gouvernement belge doit solliciter des sanctions contre la RDC au « sommet de l’État ». Pour l’intéressée, la Belgique devait se saisir de l’opportunité de la réunion de la Commission des affaires étrangères de la Chambre des représentants du 10 janvier, pour  « demander au gouvernement belge d’oser aller plus loin dans les sanctions à l’égard des responsables, notamment au sommet de l’État! »

Par ailleurs, l'expert américain Jason Stearns a laissé planer l’ombre du doute sur les bonnes intentions de la communauté internationale vis-à-vis du processus électoral congolais. «Très bientôt, l'ONU et la communauté internationale devront décider si elles peuvent soutenir un processus électoral dans lequel les manifestations pacifiques sont interdites, les prêtres battus et arrêtés et les institutions électorales profondément politisées », a-t-il dit. Il a également évoqué la difficulté d’entente avec la Céni, notamment sur la question d'un groupe international d'experts électoraux. En 2017, le Conseil des ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne avait déjà pris des sanctions contre neuf personnalités congolaises tant civiles que militaires.

Jeannot Kayuba

Légendes et crédits photo : 

Les manifestants lors de la marche du 21 janvier

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