Rapatriement des réfugiés rwandais : la base du PCT fustige l’attitude de l’Adhuc

Samedi 20 Janvier 2018 - 17:15

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La Force montante congolaise (FMC) et l’Organisation des femmes du Congo (OFC), deux organisations affiliées au Parti congolais du travail (PCT), ont dénoncé, le 19 janvier à Brazzaville, la position prise par l’Association pour les droits de l’homme et l’univers carcéral (Adhuc) sur la situation des réfugiés rwandais au Congo.

 

 

 

Lors d'une conférence de presse qu’il a animée le 13 janvier à Brazzaville sur le thème: « Le Premier ministre Clément Mouamba vient de planifier le génocide des 8 460 réfugiés rwandais au Congo », le président de l’Adhuc, Loamba-Moké, s’opposait délibérément à la décision du gouvernement de rapatrier les réfugiés rwandais au Congo, dont le statut a pris fin en décembre 2017.

Réagissant conjointement aux propos du président de l'Adhuc, la FMC représentée par son premier secrétaire, Juste Bernardin Gavet, et l’OFC représentée par sa secrétaire exécutive nationale, Jeanne Dambendzet, ont indiqué que le gouvernement a agi en toute souveraineté, en respectant les règles diplomatiques ainsi que les différentes conventions internationales en la matière.

« Entre 2013 et 2017, la commission tripartite Congo-Rwanda-HCR s’est réunie plusieurs fois afin de définir les modalités de cessation du statut de réfugiés. Il ne peut donc être reproché au gouvernement congolais une quelconque violation des dispositions relatives au droit d’asile et globalement les droits de l’homme », relève la déclaration conjointe.

Les deux organisations ont soutenu qu'avant que la décision du gouvernement ne soit prise, trois options ont été étudiées et proposées aux 8 460 réfugiés rwandais qui vivent actuellement au Congo. En premier, il leur a été proposé le rapatriement volontaire, une possibilité offerte à chacun d'eux de regagner volontairement et librement son pays. Ensuite, il a été présenté à ces derniers l’intégration sociale, une autre possibilité permettant à ceux qui le voulaient de rester en terre congolaise, à condition de se conformer à la loi. Enfin, la dernière proposition, selon l’OFC et la FMC, était le statut de réfugié, qui ne concerne qu'une infime catégorie de Rwandais.

En conséquence, ces deux organisations du PCT condamnent toute manœuvre d’intoxication de la part de ceux qui s’opposent à la décision du gouvernement. Par ailleurs, elles encouragent les réfugiés rwandais désireux de rester sur le sol congolais à se faire enregistrer auprès des services compétents en vue d’obtenir les pièces d’état civil.

Firmin Oyé

Légendes et crédits photo : 

Juste Bernardin Gavet et Jeanne Dambendzet (au milieu) rendant publique leur déclaration (Photo Adiac)

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