Ouesso : le tribunal va se prononcer sur le sort de Phaël Ebam

Vendredi 5 Janvier 2018 - 19:52

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Le braconnier et deux de ses acolytes sont poursuivis pour avoir abattu deux éléphants dans la forêt de Bom, a-t-on appris le 4 janvier, du Fonds mondial pour la nature (WWF).

 

Interrogé par les services habilités, Phaël Ebam a reconnu les faits en ces termes : « Nous avons abattu deux éléphants et extrait deux pointes d’ivoires que nous avons vendues dans la localité de Sembé pour une somme de 220 000 francs CFA pour le premier éléphant. Pour les deux ventes, j’ai reçu successivement  20 000 francs CFA et 60 000 francs CFA ».

Outre l’abattage d’espèces animalières protégées, la justice reproche également le braconnier et ses complices la détention illégale d’une arme de guerre. En effet, selon la loi 37/2008 sur la faune et les aires protégées, la pratique de la chasse avec  arme et munitions de guerre est sanctionnée et punie par les articles 25 et 113 en son alinéa 3. Les deux complices du braconnier Phaël Ebam sont actuellement recherchés. Leur interrogatoire fera l’objet d’un complément informationnel pour l’inculpation totale de ce dernier.  

Le département de la Sangha, à près de huit cents kilomètres de Brazzaville, est victime de la chasse illicite pratiquée par de grands braconniers souvent originaires de la République démocratique du Congo, du Congo et du Cameroun.

Selon les organismes de conservation et certains analystes, le tribunal de Ouesso est réputé au Congo pour juger les faits et les crimes liés à l’abattage des espèces intégralement protégées par la loi et conventions internationales ratifiées par le Congo.

Prosper Miangué

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