Agriculture : un secteur moteur de croissance pour le continent

Mercredi 29 Janvier 2014 - 20:45

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Lors d’une rencontre collatérale organisée en marge du sommet de l’Union africaine qui se tient à Addis-Abeba, en Ethiopie, le directeur général de la FAO, José Graziano da Silva, a déclaré, le 29 janvier, que « l’agriculture doit devenir le moteur de croissance dont l’Afrique a besoin pour éradiquer la faim et doper durablement la production vivrière »

« L’agriculture est le seul secteur de l’économie capable d’absorber cette main d’œuvre. Un avenir inclusif et durable pour l’Afrique doit passer nécessairement par les femmes, par les jeunes et par l’agriculture », a indiqué le directeur général. « Plus d’un Africain sur cinq se voit refuser le droit à l’alimentation », a-t-il déploré, tout en appelant l’Afrique à redoubler d’efforts dans le domaine agricole. José Graziano da Silva a fait remarquer que la majorité des dix économies à plus forte croissance du monde se trouvaient en Afrique, et souligné que la région avait le pouvoir de faire changer la situation. Le défi pour l’Afrique, a-t-il ajouté, est de rendre cette croissance économique plus inclusive en misant sur le développement agricole et rural, les femmes et les jeunes.

Le directeur général de la FAO s’exprimait ainsi en prélude à l’Année africaine de l’agriculture et de la sécurité alimentaire qui sera lancée cette semaine à l’occasion du 22e sommet de l’Union africaine. Les gouvernements africains auront l’opportunité de renouveler leur appui au développement agricole en 2014, lors du lancement de cette Année africaine. Pour José Graziano da Silva, « le lancement de cette Année est une étape importante vers une Afrique durable et libérée de la faim, dont ont rêvé et pour laquelle se sont battus Nelson Mandela et tant d’autres » . Et de souligner que cet événement qui coïncide avec l’Année internationale de l’agriculture familiale (AIAF) proclamée par l’ONU, doit mettre à profit les efforts du Plan détaillé de développement de l’agriculture africaine (PDDAA), lancé en 2003.

« Pendant de nombreuses années et un peu partout dans le monde, les petits agriculteurs, les communautés pastorales et les pêcheurs artisanaux ont été considérés comme faisant partie du problème de la faim (…). Or, rien n’est plus inexact. Les agriculteurs familiaux sont déjà les principaux producteurs vivriers dans la plupart des pays, et ils peuvent faire mieux encore avec un juste soutien », a noté José Graziano da Silva.

« En améliorant l’accès aux services financiers, à la formation, à la mécanisation et à la technologie, on peut transformer les agriculteurs de subsistance en producteurs efficaces », a estimé José Graziano da Silva. « En accroissant la production tout en préservant les ressources naturelles, l’agriculture familiale offre également une alternative durable aux technologies à forte intensité d’intrants qui ont entraîné la détérioration de la qualité des sols, de la terre, des eaux et de la biodiversité », a-t-il poursuivi.

Le directeur général s’est en outre félicité de « l’engagement, au plus haut niveau, d’un continent entier » visant à mettre un terme à la faim en Afrique d’ici 2025. Les chefs d’État et de gouvernement réunis à la faveur du 22e sommet de l’Union africaine, adopteront cet objectif cette semaine, conformément au Défi Faim Zéro lancé par le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, en 2012.

 

 

 

 

Nestor N'Gampoula