Interview. Rodrigue Dinga Mbomi: « Nous irons chercher des financements auprès des entreprises pour développer le sport de travail à Brazzaville »Lundi 18 Décembre 2017 - 18:07 Le nouveau président de la Ligue de Brazzaville du sport de travail, élu le 15 décembre au cours d’une assemblée générale, s’est engagé à contribuer au développement de cette discipline pour les salariés des entreprises. Dans cette interview accordée à notre journal, il définit ses priorités. Les Dépêches de Brazzaville (L.D.B.) : Qu’est-ce qui vous a motivé à briguer la présidence de la Ligue de Brazzaville de sport du travail ? Rodrigue Dinga Mbomi (R.D.M.): Je suis directeur général du Cabinet Communica. Nous sommes spécialisés dans le conseil entreprise, relation client. Nous aidons les entreprises à se développer surtout dans l’axe marketing, communication, renforcement des capacités du point de vue management et des relations clients. A titre personnel, je me considère comme un passionné du football et de la marche. Quand j’étais jeune, j’étais aspirant dans un centre professionnel de Toulouse, et j’ai évolué aux côtés de Jean Pierre Papin pendant trois ans à Bordeaux. Le football, c’est un sport que j’aime. Et, depuis quelques années, je me suis mis à la course à pied. Je commençais à faire des marathons, notamment celui de Paris car je me suis aperçu que lorqu'on travaille et que l'on pratique un sport, cela contribue à se sentir mieux. Je pense que la pratique des activités sportives régulières, pour les salariés des entreprises, est un bénéfice pour eux. C’est pour cette raison que je me suis présenté à cette élection pour contribuer au développement du sport au profit des salariés. L.D.B.:Les défis sont énormes, quelles sont vos priorités ? R.D.M.:C’est important pour moi de rappeler une chose. Cela fait déjà cinq ans qu’au niveau de Communica, nous organisons régulièrement des évènements sportifs. Il y a quelques semaines, j’ai rencontré le président de la fédération avec qui j’ai échangé sur sa vision. Il a insisté sur le mot fécondité, c’est-à-dire produire plus. J’ai senti, par son engagement, que nous allons faire quelque chose d’intéressant. Nous allons travailler en fonction de la politique de la fédération. Elle met en exergue l’aspect institutionnel, la gouvernance, le partenariat financier, l’extérieur et deux autres qui sont au niveau de l’implantation départementale et des activités olympiques. L.D.B.: Concrètement, quelle est la contribution de la Ligue dans cette vision de la fédération ? R.D.M.: Sur l’axe institutionnel, il s’agit de créer des relations avec les entreprises et de la développer. Quand je dis les entreprises, c’est aussi bien les entreprises publiques que privées. Il faut créer une relation de confiance et une relation client aussi bien avec ces entreprises qu'avec des salariés. Je tiens aussi à préciser qu’on ne peut pas avoir de l’efficacité sans la gouvernance. Il y a trois choses importantes que nous allons exploiter : premièrement, une vision, c’est-à-dire où l'on veut aller. Ensuite une stratégie. Une fois que la stratégie est mise en place, il faut la décliner en projets. A partir de ceux-ci, peut commencer alors le pilotage avec une gestion axée sur les résultats, appuyée sur la transparence. Cela me parait très important. Aujourd’hui, le sport est devenu un véritable business et une association pour pouvoir se développer, il faut qu’elle se gère comme une entreprise. Cela veut dire que nous irons chercher des financements auprès des entreprises. En conséquence, si ces entreprises nous font confiance, nous devons leur rendre des comptes. Nous allons aussi développer l’aspect partenariat financier. Je compte faire mettre à des postes clés de la Ligue, des représentants des entreprises. Nous devons créer, à ce niveau, le poste de trésorier général adjoint. Il doit être occupé par le représentant d’une entreprise, ainsi que celui du commissariat aux comptes. Du point de vue stratégique, cela montre notre volonté de la transparence. L.D.B.: Y a-t-il des partenariats en vue pour la Ligue de Brazzaville ? R.D.M.: Oui, s’il faut chercher des financements, il faut travailler avec l’étranger. Nous allons chercher des financements en Europe, en s’appuyant surtout sur le jumelage entre la ligue de Brazzaville et celle de Reims, en France. Mais notre politique ne s’arrêtera pas qu’à la recherche des financements. Nous voulons nous implanter au niveau départemental. Nous allons essayer de travailler de façon à créer un lien entre chaque arrondissement pour que les gens se rencontrent régulièrement. Nous allons aussi développer le sport en nous alignant sur les activités retenues pour les premiers Jeux africains qui auront lieu en décembre 2018. L’idée, c’est contribuer à amener les salariés de Brazzaville à participer à ces Jeux. Nous travaillons par rapport à la politique de la fédération. L.D.B.: Quels sont les hommes et les femmes qui vous accompagnent dans cette mission ? R.D.M.: Nous avons une très bonne équipe composée des personnes d’institutions publiques et privées. C’est ce mélange-là qui nous permettra de developper le sport d’entreprises au niveau du département de Brazzaville. L.D.B.: Et pour conclure : R.D.M.: Nous avons des ambitions de renforcer la pratique du sport dans nos entreprises. On n’arrivera pas seul. Je crois qu’on peut arriver à avoir cinq cents organisations adhérentes pour la ville de Brazzaville. Cela passera par la communication et la relation de confiance. Propos recueillis par James Golden Eloué Légendes et crédits photo : Rodrigue Dinga Mbomi/photo DR Notification:Non |