Économie numérique : le concept Africa digital academy présenté au public

Le projet Africa digital academy est destiné à lutter contre la fracture digitale au Congo. Sa présentation a été faite dans le cadre du déjeuner consulaire, une plate-forme créée par la Chambre de commerce (un des prtenaires de l'évènement) qui vise la promotion des initiatives ayant un impact économique, social et environnemental. Le déjeuner consulaire a lieu une fois le trimestre. Le projet Africa digital academy est une manière d’annoncer les rendez-vous de l’économie numérique qui vont se tenir ce 24 novembre, dans sa salle de conférence sur le thème «Arrimer les PME au développement de l'économie numérique».

Dans son exposé, Kriss Brochec a expliqué que l’Africa digital academy est un programme de formation intensive pour lutter contre la fracture numérique en Afrique et particulièrement au Congo. Cela, en accompagnant et en favorisant la production du contenu numérique local de qualité tels que les sites  Internet, les applications mobiles, les blogs, les MOOC, les livres blancs, etc.

L’évènement est destiné à former gratuitement des professionnels dans la création des sites Internet. Par lui, Congo web agency et l’Amid Congo entendent aider les organisations, les communautés, les corps de métier et autres à s’approprier le numérique et tirer profit des gains de temps, de productivité et d’opportunités qu’il offre. « Il est important que la population s’approprie cette nouvelle culture. La data est considérée comme étant le pétrole du 21^e siècle. S’exclure de la transformation numérique, c’est s’exclure du futur», a dit Kriss Brochec. 

La première édition de l’Africa digital academy, consacrée à l’entrepreneuriat féminin, connaîtra la participation de quinze entrepreneuses actives qui vont, pendant quatre jours, apprendre à créer et gérer leur site Internet pour gagner plus de  marchés. Celles-ci bénéficieront de l’accompagnement de six web coachs de l’Amid et de Congo Web agency. Sur ce choix, Kriss Brochec a expliqué : « Cette première édition est dédiée aux femmes, parce que ce sont elles qui m’ont inspiré dans ce projet. Nous voulons donner l’image d’une femme congolaise dynamique qui va entraîner les autres. Après, nous aurons des éditions pour les artistes, opérateurs culturels et touristiques sur les outils numériques pour la formation, les techniques de recherches de l’emploi et autres».

Pour la responsable de Congo Web agency, il est nécessaire de remédier au vide constaté au Congo en matière de contenu. Étant donné que depuis deux ans le Congo se positionne petit à petit en matière d’Internet. Et Il sera bientôt lancé dans le pays un plan de développement numérique. Congo Web agency et l’Amid Congo entendent contribuer, à travers l’Africa digital academy, à la mise en place d’un écosystème numérique digital congolais fort en s’appuyant sur les communautés et en créant des contenus locaux de qualité pour impacter le plus grand nombre de personnes. De ce fait, douze objectifs de développement durable ont été retenus dans le cadre de l’Africa digital academy (lutte contre la pauvreté, l’égalité des sexes, l’éducation de qualité, bonne santé et bien-être, travail décent, l’environnement, etc). Par ce concept exportable dans d’autres villes du pays et d’autres pays d’Afrique, les deux structures veulent aussi contribuer à la création d’un web  africain. « L’Internet est important pour l’Afrique. Le défi de cette région aujourd’hui, c’est de créer son web et ses propres géants du web », a souligné Kriss Brochec

Didier Sylvestre Mavouenzela, président de la Chambre consulaire, a félicité et encouragé l’initiative. «Le défi d’aujourd’hui est le numérique. C’est la nouvelle révolution. Mais, au Congo, nous ne nous rendons pas encore compte. C’est pour cela que nous avons fait du numérique un axe stratégique. Nous travaillons pour sensibiliser à cela. Cette activité est un prolongement de ce que nous faisons. Le numérique a plusieurs volets. Nous allons voir comment institutionnaliser les évènements sur le numérique pour rattraper le retard que nous avons en la matière», a-t-il indiqué.

La formation des entrepreneuses sera clôturée par une cérémonie de certification qui aura lieu le 2 décembre. La même formation sera organisée à Brazzaville, en partenariat avec l’ACNIC en mars 2018.