Communications électroniques : l’ARPCE et la tutelle sur la même longueur d’onde

Samedi 18 Novembre 2017 - 14:30

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Les services fournis aux consommateurs de la téléphonie mobile se sont améliorés ces derniers mois, ont estimé, le17 novembre, Léon Juste Ibombo et Yves Castanou au cours d’une réunion dite d’information, en présence des responsables des sociétés privées et publiques du secteur de la téléphonie et des télécommunications. 

Le ministre des Postes, télécommunications et de l’économie numérique, Léon Juste Ibombo, et le directeur général de l’Agence de régulation des postes et des communications électroniques (ARPCE), Yves Castanou, ont passé en revue l’état du secteur, notamment sur la qualité des services des opérateurs de téléphonie mobile, après une sommation récurrente envers ces derniers de respecter leur cahier de charges.

L’ARPCE avait constaté, en effet, la dégradation de la qualité des services offerts par les opérateurs de téléphonie mobile suite aux multiples plaintes des consommateurs à travers son service 5050. Dans le cadre de ses missions régaliennes, elle avait convoqué une réunion tripartite Régulateur-opérateurs-consommateurs, le 18 mai 2017, afin d’instruire les opérateurs à corriger les manquements révélés. Dans le même élan, le ministère de tutelle s’était donné au même exercice le 11 septembre, avertissant les opérateurs « d’améliorer les performances en termes de qualité de services ».

« Nous ne sommes pas dans un schéma qui est parfait, mais il y a des améliorations. Les efforts entrepris par les opérateurs depuis deux ans ont donné les résultats sur la qualité des services », a souligné Yves Castanou.

Pour le régulateur, qui suit les réseaux et services aux travers de l’équipement de pointe, les opérateurs font de leur mieux pour tenir leur engagement au-delà de multiples contraintes qui peuvent influencer la dégradation des services. « Il y a aussi l’implication de plusieurs facteurs dans la qualité des réseaux. Les opérateurs ont besoin de l’électricité, de ravitaillement en carburant, d’infrastructures routières viables. Malgré ces obstacles, ils ont l’obligation de se débrouiller comme ils sont en train de le faire », a témoigné Yves Castanou.

Les contrôles effectués entre mai et septembre par les équipes techniques de l’ARPCE sur les différents réseaux ont révélé une nette amélioration de la qualité des services des opérateurs Airtel et MTN. Azur, dernier du peloton dans ce challenge, a été mis en demeure. Les résultats de ces contrôles ont été présentés aux opérateurs et à la presse, il y a quelques semaines.

Malgré ce satisfecit temporaire, Yves Castanou n’exclut pas que beaucoup reste à faire et que l’ARPCE ne ménagera aucun effort pour faire respecter, de manière scrupuleuse, les clauses contenues dans le cahier de charges.

Si le segment des communications électroniques est dans le collimateur permanent du régulateur, en ayant, entre autres, comme résultat le démantèlement des activités frauduleuses dans le trafic téléphonique tant à Brazzaville qu’à Pointe-Noire, et la redynamisation imminente des opérations d’identification des abonnés, le secteur postal n’échappe pas non plus au contrôle. Grâce à un travail de déblaiement du secteur postal, à ce jour quatorze opérateurs postaux privés respectant la règlementation en vigueur, sont autorisés à exercer en République du Congo. En 2016, le chiffre d’affaires généré par ces opérateurs postaux a atteint la somme de 2,160 milliards FCFA.

« Le gouvernement prend acte de ce qui a été fait pour améliorer la qualité des services »

C’est en ces termes que s’est exprimé Léon Juste Ibombo après le résumé du rapport fait par Yves Castanou. Au-delà de ce tableau encourageant, le ministre a souhaité voir l’ARPCE poursuivre le travail du respect des engagements des opérateurs. Incitant le régulateur a plus de communication sur le service 5050 dédié aux consommateurs, Léon Juste Ibombo a, par ailleurs, appelé à plus d’expertise pour démanteler les réseaux mafieux et permettre une meilleure rentabilité au secteur. La situation non confortable de l’opérateur Azur, selon le ministre, trouvera bientôt une solution grâce à l’appui de l’Etat. De même, l’opérateur public, Congo Télécom, devra retrouver ses lettres de noblesse à travers un programme cohérent déjà dans les tuyaux, a informé Léon Juste Ibombo, privilégiant "un meilleur feedback" entre les acteurs du secteur pour plus d'efficacité. 

 

 

Quentin Loubou

Légendes et crédits photo : 

Yves Castanou (au premier plan) et Léon Juste Ibombo

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