Semaine mondiale de l’entrepreneuriat : mobilisation des jeunes autour de la création d’entreprisesJeudi 16 Novembre 2017 - 19:45 De jeunes entrepreneurs et représentants de l’administration publique en charge des questions entrepreneuriales et fiscales ont échangé, le 16 novembre à Brazzaville, sur les mesures d’accompagnement de l’Etat au développement de l’entrepreneuriat.
La rencontre a inauguré le lancement dans le pays, précisément à Brazzaville, des activités de la « Semaine mondiale de l’entrepreneuriat » qui s’achèvent le 19 novembre. Une centaine de jeunes entrepreneurs et ceux qui aspirent s’engager dans la création d’entreprises ont eu ainsi l’occasion de limer leur passion grâce à des communications riches en informations. S’il est vrai que la diversification de l’économie nationale, à l’heure où les signaux économiques bavent du rouge, doit passer par l’initiative privée, l’entrepreneur doit être formé, inspiré et « mentoré ». C’est l’objectif de l’activité choisie par Jokkalabs, un catalyseur de l’entrepreneuriat, pour célébrer cette Semaine ponctuée d’activités à travers le monde. Dans la salle du Centre d’information des Nations unies, la première communication a peint les réformes intervenues dans le secteur des PME, de l’artisanat et de l’informel. Auguste Batangouna, expert dans ce ministère, a évoqué le rôle de l’entreprise et celui de l’Etat dans sa fonction de régulation. Les entrepreneurs ont été informés des mesures d’accompagnement qui visent à assainir l’environnement juridique des TPE (Très petites entreprises) et PME (Petites et moyennes entreprises), et susciter la création des entreprises viables et pérennes. De ces mesures destinées à asseoir une économie dynamique et créatrice de richesses ainsi que d’emplois, Auguste Batangouna a, entre autres, cité le Fonds de garantie et de soutien aux PME et l’Agence de développement des PME. La création d’une entreprise, en quelques heures, au Centre de formalités des entreprises transformé en Agence congolaise pour la création des entreprises, a, par ailleurs, suscité beaucoup d’intérêts chez les jeunes informés des différents régimes juridiques et leurs avantages. Désormais, ont-ils appris, la création d’une SARL n’est plus assujettie au cautionnement de statuts notariés. Et le capital d’un million de FCFA exigé pour ce régime n’est plus nécessaire. Si des facilités méconnues par les jeunes entrepreneurs dans la création d’une entreprise ont été dévoilées, le secteur fiscalo-douanier, très complexe, leur a été ouvert. Secrétaire général des douanes à Brazzaville, Bonaventure Bakala, d’ailleurs inspecteur des services douaniers, a élucidé ce segment en évoquant les différentes exonérations et les régimes douaniers favorables aux entreprises. Les jeunes sont passés des régimes douaniers suspensifs d’entrepôt à la convention d’investissement pour apprendre les tarifs applicables dans l’importation des produits dans la zone Cémac. « La douane congolaise n’est pas la plus cher, comme on l’entend souvent. Ce sont les coûts de passage portuaire qui font galoper les prix », s’est défendu Bonaventure Bakala. Le soutien à l’entrepreneuriat devra également passer par le Plan national de développement (PND) 2018-2022 qui prévoit, à en croire un expert du ministère du Plan présent à la matinée, une forte mobilisation pour la diversification de l’économie. A ce titre, il prévoit un programme conséquent pour booster l’entreprise, et les jeunes entrepreneurs sont invités à investir dans les secteurs clés ciblés par ce PND, comme l’agriculture, l’élevage, la pêche, la pisciculture, le tourisme, etc. Quelques expériences d’entrepreneurs, notamment celles de Mildred Moukenga avec son association Femmes modèles, et Vulcain Yengo qui offre du mentorat aux entrepreneurs à travers l’ONG Entraide, ont corsé l’engagement des jeunes. Ils ont exprimé le souhait d’être accompagnés en vue de participer à la création de l’emploi et montrer combien ils sont le moteur de la nouvelle économie. La Semaine mondiale de l’entrepreneuriat a prévu des activités officielles à Pointe-Noire. A Brazzaville, la campagne est soutenue par des réseaux et incubateurs, à l’instar de Yekolab, Lona et Yali Congo.
Quentin Loubou Notification:Non |