Agriculture : Agri Congo en proie à de grandes difficultésMercredi 8 Novembre 2017 - 18:30 Patrimoine de l’Etat et autrefois promue à de bons résultats, la coopérative agropastorale installée sur deux sites, celui de Kombé dans le huitième arrondissement de la capitale et celui d’Ignié, dans le département du Pool, connaît depuis quelques années une grande baisse de sa production. Avec un total de 300 maraîchers répartis sur plusieurs sites, le projet pilote est aujourd’hui confronté à trois difficultés majeures. La première et la plus importante est le manque de matière première indispensable aux maraîchers. « Les performances ont baissé faute de matière première. Nous n’avons pas assez d’élevage pour fournir le fumier aux maraîchers. C’est quand l’élevage est développé que les maraîchers trouvent la matière première pour produire. Or, aujourd’hui, cet élevage n’existant presque pas, nous éprouvons beaucoup de difficultés pour atteindre les résultats », a expliqué le président de la coopérative agropastorale des éleveurs autonomes, exploitant Agri Congo de la rive droite du Djoué, André Mesmin Nzolamesso. Ce dernier a même proposé que la solution à ce problème vienne de la nouvelle société de ramassage d’ordures ménagères, Averda.« Quand ces ordures seront recyclées, elles deviendront une matière première pour les maraîchers », a-t-il indiqué. L’autre difficulté évoquée relève de la formation, a ajouté le président André Mesmin Nzolamesso. « En dehors des sites d’Agri Congo, il s’avère que beaucoup de citoyens désireux de pratiquer l’agriculture ne sont pas formés ou n'ont pas la formation requise pour exercer ce travail. L’Etat et les autres partenaires doivent beaucoup s’investir dans ce cadre afin d’augmenter la capacité en bras valides », a-t-il souhaité. Enfin, le dernier aspect, c’est le manque d’espace à cultiver dans Brazzaville. Les citoyens ne laissent pas d'espaces à cultiver, préférant bâtir même là où les conditions sont réunies pour cultiver. « Aujourd’hui, nous avons tendance à constater la disparition de la ceinture maraîchère de Brazzaville nord parce que là où elle était, de nos jours on trouve des maisons. En conséquence, les agriculteurs demeurent pauvres parce qu’ils produisent peu. Et quand on produit peu, on vend également peu, et on ne peut pas gagner beaucoup d’argent. Par contre, quand on produit beaucoup, on casse premièrement les prix, on achète beaucoup et on gagne aussi beaucoup. Il faut donc, à l’avenir, chercher des voies et moyens d’accroître la productivité afin que les exploitants agricoles arrivent à de bonnes performances », a-t-il conclu.
Jean Jacques Koubemba Légendes et crédits photo :Photo : André Mesmin Nzolamesso travaillant sur un des sites Notification:Non |