Calendrier électoral : derniers réglages avant la publication

Le calendrier électoral est attendu à la fin de cette semaine. C’est le message-clé qui transparaît de l’audience que le vice-président de la Céni, Norbert Basengezi, a accordé le 1er novembre à Mgr Oscar Cantu, président international de la Commission justice et paix de l’église catholique. Ce dernier est venu spécialement des Etats-Unis d’Amérique pour soutenir l’accord de la Saint-Sylvestre signé sous la médiation de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) et faire un plaidoyer pour la paix en RDC. L’occasion était belle pour les deux personnalités d’évaluer le processus électoral en cours et d’en tirer les enseignements nécessaires.

Le calendrier électoral était au menu des discussions, étant entendu que c’est autour de ce document que se cristallise la suite du processus. Sa publication passe, d’ailleurs, pour l’une des conditions de financement des élections posées  par la communauté internationale. Lors de sa dernière visite en RDC, l’ambassadrice américaine aux Nations unies, Nikki Haley, avait également insisté sur la nécessité de publier en urgence ce calendrier en vue de l’organisation des scrutins en 2018. « Si les élections ne sont pas organisées en 2018, la RDC ne pourra pas compter sur l’appui de la communauté internationale et celui des Etats-Unis », avait-elle déclaré.

Consciente du retard pris et face à la pression extérieure et interne, la Céni se dit enfin prête à publier le chronogramme électoral d’ici à la fin de cette semaine. Foi de Norbert Basengesi qui confirme que le calendrier électoral dont il est question respectera l’accord de la Saint-Sylvestre. « Autant ce document parle de la séquence des élections, autant il dit aussi que le CNSA, la Céni et le gouvernement peuvent se mettre ensemble pour décider par consensus du délai », a-t-il indiqué, au sortir de l’audience.

Pour susciter des adhésions massives autour dudit calendrier qu’elle veut consensuelle, la Céni - à travers son vice-président - a amorcé quelques consultations pendant la semaine avec ses deux principaux partenaires impliqués dans le processus électoral, en l’occurrence le CNSA et le gouvernement. Des orientations ont été dégagées au terme de ces consultations qui lui ont permis de peaufiner le chronogramme, en attendant le retour de son président en séjour de travail en Europe.

Il est évident que les 504 jours proposés initialement par Corneille Naanga risqueraient de ne plus être pris en compte. En effet, la nouvelle donne milite pour le parachèvement du processus électoral en 2018. « Nous demandons à la Céni de bien respecter le consensus dégagé par toutes les parties dans les négociations et d’organiser les élections conformément à l’Accord de la Saint-Sylvestre », a pour sa part déclaré  l’abbé Donatien N’shole, le secrétaire général de la Cenco.