Élections : Georges Kapiamba favorable pour 2018

Lundi 30 Octobre 2017 - 16:14

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Le président de l’Association congolaise pour l'accès à la justice (Acaj) a réaffirmé, le 29 octobre à Kinshasa, sa détermination pour une transition en République démocratique du Congo (RDC) sans les acteurs au pouvoir actuellement.

Dans une déclaration, Me Georges Kapiamba a noté qu’il était « possible d’organiser les élections dans les six mois, au plus tard au mois de juillet 2018 ». Le juriste et défenseur des droits de l’homme a, de ce fait, exhorté le gouvernement américain et la communauté internationale à soutenir l’idée d’une courte transition.

Pour garantir la tenue effective de ces élections l’année prochaine, le président de l'Acaj a estimé que cette transition devrait se faire avec un nouveau gouvernement. Relevant la mauvaise foi des acteurs actuels, qui se seraient disqualifiés, Me Georges Kapiamba pense que la société civile devra également continuer des discussions avec les États-Unis d’Amérique, le Conseil de sécurité, les autres puissances et les acteurs nationaux pour trouver un cadre légal qui permettra de désigner les acteurs qui conduiront cette période jusqu’à l’organisation des élections.

Pas d’élections en 2017

Commentant la récente déclaration de l’ambassadrice des États-Unis à l’ONU, Nikki Haley, Me Georges Kapiamba a reconnu qu’il est techniquement difficile d’organiser les élections en 2017. Cependant, il insiste sur une transition qui devra se faire sans les acteurs au pouvoir actuellement. Ceux-ci, soutient-il, continuent à monter des stratagèmes pour retarder ces scrutins. « Nous rejoignons le point de vue de Mme Nikki Haley indiquant que les élections doivent s’organiser d’ici à la fin 2018. Nous sommes conscients que d’ici à la fin de l’année, il ne sera pas possible, techniquement, de les organiser », a-t-il expliqué.

À propos de cette déclaration, beaucoup de Congolais accusent l’ambassadrice des Etats-Unis à l’ONU de n’être venue en RDC que pour annoncer le report des élections. La population, qui n’avait pas maîtrisé la quintessence de son message, pense qu’elle n’a pas tenu compte des aspirations du peuple congolais qui voudrait des élections pour marquer la fin du régime actuel. C’est donc cet arrière-goût amer que ce voyage du Nikky Haley laisse dans les langues des Congolais, qui attendent avoir des explications de leurs leaders.

Selon cette opinion, la déclaration de l’envoyée de Donald Trump est tombée comme un couperet et paraît comme démobilisatrice, quant à leur détermination d’en finir avec le régime Kabila au plus tard le 31 décembre. Des précisions techniques comme celles apportées par Me Georges Kapiamba enlèveraient une partie du voile dans cette affaire et rassurera, à coup sûr, ceux des Congolais qui s’en prennent déjà à l’émissaire américain dont les propos ont été, pour eux, assez flous.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Me Georges Kapiamba /photo Adiac

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