Visite de Nikki Haley en RDC : un agenda très chargéMercredi 25 Octobre 2017 - 19:30 L’ambassadrice des États-Unis d’Amérique aux Nations unies foule le sol congolais, ce 26 octobre, par Goma au Nord-Kivu, porteuse d'un message du président américain, Donald Trump, adressé à son homologue congolais, Joseph Kabila Kabange. Très attendue et après un premier report, la visite en RDC de Nikki Haley pourrait être effective ce 26 octobre. Elle débutera sa visite par Goma où elle est attendue pour palper du doigt certaines réalités liées aux turbulences qui caractérisent la vie dans ce coin du pays, cible des groupes armés. Dans son agenda, il est prévu que l’officielle américaine visite un camp des réfugiés en plus des audiences qu’elle aura à accorder aux différentes autorités politiques, militaires, religieuses et coutumières. Le lendemain, le 27 octobre, elle sera à Kinshasa pour une série de contacts avec les milieux politiques, économiques et de la société civile. Le programme prévoit des entretiens avec la délégation de la Conférence épiscopale nationale du Congo, la Commission électorale nationale indépendante et le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies en RDC, Maman Sidikou. La rencontre avec le chef de l'État, Joseph Kabila, se présente comme le point d’orgue d’une visite dont les contours demeurent encore difficiles à définir. Des indiscrétions allèguent que Nikki Haley tentera, par le biais de sa visite en Afrique, de susciter des adhésions massives autour de la nouvelle politique de Washington pour le continent. Cette première visite en Afrique de la proche collaboratrice de Donald Trump est censée poser les bases d’une politique claire des États-Unis à l’endroit des pays africains déchirés par la guerre vis-à-vis desquels ils ont de gros intérêts à la fois humanitaires, économiques et stratégiques. Dans la foulée, il n’est pas exclu que Nikki Haley brandisse le sceptre d’une menace de révision ou de renouvellement sous conditions de l'aide américaine. « Ni le Soudan du Sud ni la RDC n’ont montré de réels progrès vers des solutions politiques pour mettre un terme à la violence », avait déclaré, en son temps, la diplomate américaine donnant le ton à une perspective de plus en plus audible d’une requalification de la Monusco pour plus d’efficacité. Et d’ajouter : « La bonne volonté et la générosité du peuple américain sont bien connues et nous continuerons d’aider les plus vulnérables. Mais nous ne le ferons pas si notre aide est constamment bloquée pour atteindre les personnes dans le besoin. Nous devons veiller à enregistrer des progrès vers des solutions politiques (…) ». Autrement dit, les États-Unis veilleront dorénavant à ce qu’une paix durable et une stabilité soient effectives en Afrique et plus particulièrement dans les régions secouées par des conflits armés. D’Addis-Abeba (Éthiopie) à Kinshasa (RDC) en passant par Juba au Soudan du Sud, l’envoyée spéciale de Donald Trump est astreinte à apprécier ce qui peut être fait au sujet des violences, des réfugiés et de la famine de sorte à permettre à son pays d’influer positivement sur les crises en cours dans ces différents pays. Au sujet de la RDC, l’importance d’organiser les élections ainsi que la nécessité de s’attaquer aux causes profondes des conflits sont souvent mises en exergue.
Alain Diasso Légendes et crédits photo :Nikki Haley Notification:Non |