Recettes publiques : campagne de vulgarisation des mesures urgentes pour améliorer la collecte

Mardi 3 Octobre 2017 - 19:42

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Le Premier ministre, Bruno Tshibala, a lancé officiellement le 3 octobre à Kinshasa la campagne de vulgarisation des vingt-huit mesures urgentes prises le 26 janvier 2016 visant à stabiliser et relancer l’économie RD-congolaise.

Depuis que l’exécutif national avait publié officiellement vingt-huit mesures urgentes pour la stabilisation et la relance économique de la RDC consécutives à la chute des cours des matières premières, les choses n’ont pas beaucoup évolué. Lesdites mesures n’ont pas connu un début d’exécution à la hauteur des espérances ainsi suscitées. Aujourd’hui plus qu’hier, l’urgence de les mettre en pratique s’impose au regard de la situation économique délétère que connaît actuellement le pays exacerbée par les incertitudes politiques liées à la non- organisation des élections dans les délais constitutionnels. Le comité de pilotage mis en place pour étudier en profondeur la possibilité de leur mise en œuvre continue à tergiverser alors que le temps presse. Du simple discours, il faut maintenant passer à l’acte.        

C’est non sans raison que le chef de l’exécutif national, Bruno  Tshibala, a lancé mardi à la primature la campagne de vulgarisation des mesures urgentes pour améliorer la collecte des recettes publiques. Il s’agit d’expliquer, ou mieux de sensibiliser tous les intervenants du secteur socioéconomique sur la portée de ces mesures dont l’application sans faille est de nature à remettre l’économie du pays sur orbite. Pour rappel, les vingt-huit mesures susdites annoncées le 26 janvier 2016 au cours de la 8e réunion extraordinaire du conseil des ministres a des objectifs variés. Elles visent non seulement à accroître les ressources financières mais aussi à améliorer la qualité de la dépense et à mettre en œuvre les réformes structurelles à impact rapide. Compte tenu du caractère varié desdites mesures qui touchent presque tous les secteurs de la vie nationale, il y a lieu, comme l’a indiqué Bruno Tshibala, d’y aller progressivement, étape par étape.

La crainte de voir les effets de la chute des cours des matières premières perdurer, avec le risque de saper les acquis de plusieurs années de stabilisation et de relance économique et d’alimenter les incertitudes et les tensions économiques et sociales, recommande une application stricte des 28 mesures économiques urgentes. Sinon les tendances de 2016 pourront ressurgir et impacter négativement la vie économique du pays.

Ces mesures portent sur la lutte contre la fraude fiscale et douanière dans les secteurs économiques, des télécommunications et des transports par la constitution d’équipes mixtes à cette fin, l’évaluation et l’audit des contrats d’amodiation et de partenariat conclus avec les sociétés minières de l’État. Elles se traduiront également par plus de rigueur dans l’octroi des exonérations, la réduction des taxes à l’exportation de certains produits, l’encadrement des principaux centres d’ordonnancement du pays, le contrôle accru dans le secteur des transports, la stricte application de la limitation du nombre des services opérant aux frontières, le marquage moléculaire du carburant, le renforcement du contrôle des Sim box et l’autorisation donnée à l’Autorité de régulation de la poste et des télécommunications du Congo (ARPTC) de signer des contrats de partenariat avec des sociétés spécialisées.

 

 

Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

Bruno Tshibala lors de la conférence de presse

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