Élections : la société civile propose un calendrier

Mercredi 13 Septembre 2017 - 18:37

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La société civile congolaise a proposé lundi à Kinshasa son propre calendrier électoral, invitant les autorités à présenter leur calendrier officiel afin de sortir la République démocratique du Congo de la crise née du maintien au pouvoir du président Joseph Kabila.

Selon ce chronogramme fictif présenté lors d'une conférence de presse, l'élection présidentielle aurait lieu le 31 décembre avec convocation du corps électoral au 1er octobre 2017 et une campagne électorale du 1er au 30 décembre. La société civile invite la Commission électorale (Céni) à "lever les incertitudes ambiantes sur la tenue des élections devant mettre fin à la crise de légitimité institutionnelle que connaît le pays depuis fin 2016", a déclaré Abraham Djamba, coordonnateur d'une plate-forme qui regroupe plusieurs organisations congolaises de défense des droits de l'homme (Acidh), des justiciables (RRSSJ) et des électeurs (Ligue des électeurs).

Pour la société civile, cette proposition du calendrier tient compte des délais convenus dans un accord pouvoir-opposition prévoyant la présidentielle fin 2017. Dans un rapport publié au mois d'août, ce même regroupement de la société civile avait déploré l’application "calamiteuse" de cet accord et estimé que le président Joseph Kabila cherchait "non pas à préparer son départ mais à renforcer son pouvoir". Le rapport avait alors recommandé à la commission électorale "de publier, toutes affaires cessantes, un calendrier électoral".

Les autorités congolaises ont récemment promis de publier "incessamment" un calendrier électoral "réaliste" après avoir recensé plus de 40 millions d'électeurs soit 98,9% du corps électoral. Le recensement n'a cependant pas encore commencé dans la région troublée du Kasaï. Lundi, une représentante de la Céni présente à la cérémonie a estimé que la publication du calendrier était liée à plusieurs préalables, notamment le vote de certaines lois au Parlement. La RDC traverse une crise politique liée au maintien au pouvoir de M. Kabila dont le deuxième mandat a pris fin le 20 décembre 2016. La Constitution lui interdit de se représenter. Pour le député de l'opposition Martin Fayulu, "le 31 décembre, la solution est là : Kabila doit partir".

 

AFP

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