Conseil des droits de l'Homme : Washington fait ombrage à la candidature congolaise

Jeudi 20 Juillet 2017 - 18:15

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L'Assemblée générale de l'ONU doit voter en octobre pour pourvoir des sièges de ce Conseil fort de quarante-sept membres. Alors que le groupe de pays africains s'est mis d'accord pour proposer la RDC, l'Angola, le Nigeria et le Sénégal pour occuper les quatre sièges alloués au continent, les États-Unis ont déclaré s’opposer à la candidature congolaise en mettant en relief la situation sécuritaire aléatoire que connaît le pays actuellement.

 

Si les États africains tels que l’Angola, le Nigeria et le Sénégal ont déjà été choisis par les pays du groupe Afrique pour siéger dans cette institution, il reste cependant un quatrième pays africain pour compléter le tableau. Là-dessus, un débat a cours actuellement sur la nécessité ou non de maintenir la RDC au Conseil. En tout cas pour les États africains qui avaient déjà fait front lors du dernier Conseil en faisant échec au projet d’envoi d’une mission d’enquête internationale au Kasaï en proie à un cycle de violence récursif, la RDC devra garder son siège au Conseil. Aujourd’hui plus qu’hier, les pays africains ont fait bloc derrière la candidature de la RDC au niveau de la haute instance de droits de l’Homme.

Ce qui n’est pas du goût des États-Unis d’Amérique dont la représentante à l'ONU se bat bec et ongles pour que la candidature de la RDC ne passe pas. Dans son intervention le 19 juillet au Conseil,  Nikki Haley a indiqué que la situation sécuritaire actuelle de la RDC ne plaide pas en sa faveur et que cela risquerait d‘enflammer le conflit dans ce pays. Au moment où les enquêteurs du conseil investiguent sur les violences qui déchirent la région du Kasaï où quatre-vingt fosses communes ont été découvertes, elle estime qu’il serait imprudent de donner un siège à la RDC.

Le fait que les États africains se soient solidarisés de la RDC en portant sa candidature est très mal perçu par l’ambassadrice des USA à l’ONU. Cette dernière pense que cela n’affaiblit pas seulement le Conseil des droits de l’Homme mais alimente également le conflit qui provoque tant de souffrances sur le continent noir.  Tout en pensant que le Conseil des droits de l'Homme pouvait constituer un atout pour le continent qui serait dignement représenté, elle sollicite du groupe Afrique de proposer des candidats « crédibles » qualifiant au passage la démarche des Africains d’un un manquement inexcusable ».             

Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

Une réunion du Conseil à Genève

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