Règles de jeu : le système d’arbitrage au tennis de table

Vendredi 3 Janvier 2014 - 14:42

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Comme pour les autres disciplines sportives, des arbitres officient dans les rencontres de tennis de table mais leur rôle est différent

Lors d’une rencontre de tennis de table, l’arbitre est assis sur une chaise positionnée dans le prolongement du filet. Devant lui, un bureau comportant le marquoir qui indique le score et le numéro de la table sur laquelle se mesurent les pongistes. Il est assisté par un adjoint installé en face lui, de l’autre côté de la table. La mission de l’arbitre est de vérifier, entre autres, la conformité des équipements des compétiteurs et les conditions de l’aire de jeu avant d’effectuer le tirage au sort pour le choix du camp. Il peut également recourir au tirage sort pour départager deux pongistes ou deux équipes portant des maillots similaires afin d’éviter la confusion pendant la rencontre. Après quoi, l’arbitre donne le coup d’envoi même s’il n’est pas doté d’un sifflet pour le faire, comme dans d’autres disciplines sportives.

Pendant la rencontre, il annonce la marque conformément au règlement. Pour annoncer le score pendant une manche, l’arbitre indique d’abord le nombre de points marqués par le joueur ou la paire qui doit servir lors de l’échange suivant, et ensuite le nombre de points marqués par le camp adverse. Le score est exprimé en sets, divisés en points. Ainsi pour valider un set et remporter une manche, il faut atteindre 11 points. L’arbitre annonce alors le score. Son assistant décompte les points, annonce les balles litigieuses de son côté en lui donnant des informations sur les infractions qu’il constate. Les deux veillent donc au strict respect des règles de jeu. Ce n’est qu’en raison d’une incapacité physique que l’arbitre principal peut permettre à un pongiste de déroger à une des règles de jeu, rappelle l’arbitre nationale Giltrey Missamou, rappelant que l’arbitre dispose d’une échelle de sanctions pour réprimander les actes non réglementaires.

Ainsi, il sanctionne les fautes liées à la destruction volontaire de l’équipement (briser la raquette, la balle ou encore frapper sur la table avec l’intention de détruire) ; les cris excessifs ou propos inconvenants ; l’envoi volontaire de la balle en dehors de l’aire de jeu ; ou les mauvais comportements vis-à-vis de l’adversaire. La sanction infligée dépend donc de la nature de l’infraction commise par le pongiste. Un carton jaune est infligé pour une première faute. Pour la deuxième, le pongiste fautif écope d’un carton jaune et rouge avec un point de pénalité. S’il récidive une troisième fois, il reçoit un carton jaune et rouge assortie de deux points de pénalités. Lors de l’édition 2013 du Championnat national de tennis de table, aucune de ces sanctions n’a été infligée aux pongistes qui ont scrupuleusement respecté les règles de jeu ont fait preuve d’un fair-play remarquable.

Catégorisation des arbitres

En tennis de table, tous les arbitres ne relèvent pas de la même catégorie. Ils sont hiérarchisés selon les niveaux. L’arbitre de club est le premier échelon, considéré comme une étape d’initiation aux principes de base (déroulement d’une partie, comptage des points, avertissements, temps morts…). Il lui revient de vérifier la conformité de l’équipement des compétiteurs, de tenir à jour le score et de remplir la fiche de la partie. Le statut d’arbitre régional ou départemental nécessite une formation spécifique sanctionnée par un examen. L’arbitre national, quant à lui, est capable d’officier à tous les niveaux dans un pays donné et peut se charger de la supervision des arbitres départementaux. Le niveau le plus élevé est celui d’arbitre international « Blue Badge », qui exerce dans le cadre des phases finales des championnats du monde, des Jeux olympiques et de nombreuses compétitions continentales.

Au sein de la Fédération congolaise de tennis de table (Fécoten), il y a des arbitres appartenant à l’ensemble de ces catégories. En effet, le programme d’activités du bureau exécutif prévoit des formations afin d’allonger la liste des arbitres internationaux congolais aussi bien hommes que femmes. Actuellement, la Fécoten multiplie les stages à l’étranger en faveur des arbitres nationaux et des clubs afin de prendre la relève des arbitres internationaux du pays ayant déjà officié pendant les compétitions continentales et notamment aux récents Jeux de la Francophonie à Nice.

L’arbitre nationale Giltrey Missamou a d’ailleurs lancé un appel à ceux qui hésitent à faire partie de ce corps de métier. « L’arbitrage au tennis de table n’est pas aussi contraignant que dans d’autres sports où il nécessite beaucoup d’énergie physique. J’aimerais que les femmes, comme moi, soient de plus en plus nombreuses à officier dans les rencontres de cette discipline, devenue sport olympique en 1988 », a-t-elle déclaré. Encore faudrait-il que son appel trouve un écho…

Rominique Nerplat Makaya

Légendes et crédits photo : 

L'arbitre nationale Giltrey Missamou (© Adiac).