Évènements du 30 décembre : un journaliste des Dépêches de Brazzaville parmi les blessés

Jules Tambwé, rédacteur en chef du quotidien Les Dépêches de Brazzaville/édition de Kinshasa, a failli laisser sa peau dans la foulée de l’attaque terroriste dont la capitale était l’objet dans la matinée du 30 décembre de la part d’un groupe d’illuminés à la solde du prophète Mukungubile. Obligé d’écourter sa journée après avoir accompli sa tâche professionnelle à la rédaction suite au vent de panique qui avait déferlé au centre-ville, l’intéressé avait aussitôt plié bagages pour regagner son domicile. Autour de lui, l’agitation était à son comble. Des coups de balles crépitaient de partout. C’est dans ce contexte surchauffé que Jules Tambwé a pu se rapprocher de son domicile situé dans la commune de Kintambo frontalière de celle de Ngaliema où est établi l’état-major général des Forces armées de la République démocratique du Congo, un des cibles des assaillants.

Alors qu’il bifurquait pour joindre son avenue, il se retrouva, à un jet de pierre de sa maison, en face d’une patrouille militaire de la garde républicaine avec des unités armées jusqu’aux dents. S’ensuit un interrogatoire afin de s’assurer de son identité. Le langage des sourds s’installe. Ses interlocuteurs se montrent incompréhensibles et se fichent éperdument de son statut de journaliste. "C’est vous que nous recherchons", lâchera un des soldats. Le sort de Jules Tambwé était scellé en ce moment-là quoiqu'il ait fourni toutes les explications pour tenter de ramener ses bourreaux à la raison.

C’est sur ces entrefaites qu’une balle sera tirée sur  lui presqu’à bout portant. La balle frôlera l’une des jambes du journaliste au niveau de la cuisse, entraînant un saignement qui requerrait l’urgence d’une intervention médicale. Après sa forfaiture, le convoi militaire s’est échappé en toute vitesse sans se soucier du sort de la victime. Évacué d’urgence au Centre Nganda, Jules Tambwe a eu droit aux soins appropriés. Aux dernières nouvelles, la vie de ce professionnel des médias est hors du danger.