Droits de l’homme : une plainte de Katumbi en gestation contre KinshasaMardi 30 Mai 2017 - 18:15 Katumbi évoque la persistance de l‘acharnement contre sa personne pour motiver sa plainte dont le dépôt est annoncé pour vendredi 2 juin 2017 à Genève en Suisse. Toujours en exil en Europe, l’ancien gouverneur du Katanga condamné par la justice congolaise à trois ans de prison ferme dans une affaire de spoliation de biens privés est loin de se résigner à son triste sort. Il sait pertinemment bien que son retour au pays est de plus en plus hypothéqué à la lumière des déclarations qu’il n’a cessé de multiplier dans la presse internationale contre le régime de Kinshasa. En se positionnant comme virtuel candidat président de la République à la prochaine présidentielle, Moïse Katumbi aura donc coupé tout lien avec le pouvoir de Kinshasa et s’active, à travers un lobbying intense, à dresser la communauté internationale contre Joseph Kabila qu’il cherche à isoler au plan diplomatique. L’on croit savoir, d’après certaines sources, que le richissime homme d’affaires ne serait pas étranger aux récentes sanctions infligées par l’Union européenne à neuf personnalités proches du président de la République. Vrai ou faux, une chose est certaine, ce que le président du TP Mazembe passe désormais pour persona non grata dans son propre pays. Cherchant à se débarrasser de cet étau judiciaire qui l‘étreint et qui l’empêche de rentrer en RDC, Moïse Katumbi qui a déjà tout tenté, entend en découdre avec Kinshasa cette fois-ci sur le terrain des droits de l’Homme. Dans une lettre militée du 29 mai 2017, l’ex-gouverneur du Katanga a mandaté son avocat Me Duppond-Moretti afin qu’il dépose une plainte contre Kinshasa auprès de la Commission des droits de l’Homme de l’Organisation des Nations unies. Katumbi évoque la persistance de l‘acharnement contre sa personne pour motiver sa plainte dont le dépôt est annoncé pour vendredi 2 juin 2017 à Genève en Suisse. Son ambition de briguer la magistrature suprême est de plus en plus hypothéquée en ce moment où se poursuit l’opération d’enrôlement à travers le pays. Le leader du G7 ne peut donc pas à ce stade s’enrôler et, par conséquent, sa candidature à la présidentielle risque d’être compromise. En marge du dépôt de la plainte, une conférence de presse sera organisée le même jour dans la ville Suisse à l’hôtel intercontinental. Reste à savoir si cette démarche suffira pour faire reculer Kinshasa et le ramener aux bons sentiments… Alain Diasso Légendes et crédits photo :Moïse Katumbi Notification:Non |