Coup de projecteur : les sportifs congolais découvrent le disque-volant

Jeudi 26 Décembre 2013 - 13:04

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À Brazzaville, depuis plus d’une semaine, une délégation japonaise initie les jeunes à ce sport devenu discipline olympique

Le disque-volant, encore appelé frisbee, oppose deux équipes de sept joueurs chacune. Le jeu consiste à lancer le disque à son partenaire, qui, à son tour, doit le relancer jusqu’à atteindre l’espace indiqué pour marquer le point. Ce sport se pratique comme le rugby, à quelques exceptions près. Pour mieux enraciner le disque-volant au Congo, les séances d’entraînement sont animées au stade du complexe sportif Alphonse-Massamba-Debat. Elles portent sur les fondamentaux techniques de la discipline. Une délégation japonaise, initiatrice du projet, a fait appel à l’expertise du président de la Fédération du disque-volant de la RD-Congo, Joseph Kanga, qui se charge de la formation.

« Nous sommes fiers d’être parmi les premiers à nous lancer dans l’apprentissage de ce sport. Nous osons croire que dans les jours à venir, plusieurs équipes vont se mettre en place et que la pratique du disque-volant gagnera tout le pays », a indiqué Dimi Boussoungou, un footballeur amateur, passionné du disque-volant qu’il vient à peine de découvrir.

Historique et règles du jeu du disque-volant

Le disque ou frisbee est un sport né de l’imagination d’un boulanger américain, William Russel Frisbie, dans les années 1869. À en croire le président de la Fédération de la RD-Congo, le créateur de la discipline observait ses travailleurs qui jetaient la pâte restante de l’entreprise comme des disques. De là lui est venue l’idée de créer ce sport et de l’universaliser en lui trouvant des règles de jeu bien définies. William Russel Frisbie a ainsi conçu des disques en plastique de 24 cm de diamètre et de 120 à 140 grammes, utilisés aujourd’hui dans ce sport. L’aire de jeu est d’une longueur de 100 m sur 37. Elle comprend une zone d’intersection du disque dans laquelle les points sont marqués. Cet espace est encore appelé zone de but. Ce sont souvent les terrains de football qui sont utilisés pour les rencontres opposant des équipes de sept joueurs chacune. Certains matchs se jouent également, mais rarement, sur la plage avec des équipes de cinq joueurs, soit dix au total.

Dans une rencontre de disque-volant, l’objectif du jeu est d’amener le disque dans la zone de but adverse par une succession de passes. Après chaque point inscrit, les équipes se tiennent sur leur ligne de but. Celle qui a marqué le dernier point relance le disque. L’entraîneur, Joseph Kanga, a expliqué qu’un joueur ne peut pas conserver le disque pendant plus de dix secondes. Chaque joueur a la responsabilité de veiller au respect des règles concernant les fautes d’autant plus que dans ce sport, il n’y a pas d’arbitre. C’est pourquoi d’ailleurs les contacts physiques ne sont pas autorisés. Si par extraordinaire une faute est commise, un des joueurs crie « faute ! » pour arrêter le jeu immédiatement avant de reprendre le match comme si de rien n’était. Lorsque les joueurs ne sont pas d’accord, le disque retourne au dernier lanceur et le jeu reprend à partir de là. Les remplacements de joueurs se font après chaque point marqué, si besoin est.

Le disque-volant est pratiqué dans plusieurs pays, notamment sur le continent américain et en Europe. En Afrique, le Congo sera le troisième pays à le pratiquer après l’Afrique du Sud et la RD-Congo. Les Japonais qui ont pris cette initiative ont saisi l’occasion pour implanter un centre d’apprentissage de leur langue à Diata, dans le premier arrondissement, Makélékélé. Les cours sont gratuits tout comme l’inscription surtout pour les jeunes qui veulent se lancer dans la pratique du disque-volant. Certains évoquent déjà la mise en place d’une fédération nationale dans les prochains jours.

Rominique Nerplat Makaya

Légendes et crédits photo : 

Une séance d'entraînement (© Adiac).