Violences à l’approche des élections : la FIDH tire la sonnette d’alarmeLundi 27 Mars 2017 - 15:15 La Fédération internationale des ligues des droits de l'Homme (FIDH) redoute une généralisation des violences à neuf mois d'une présidentielle de plus en plus incertaine. Minée par la crise politique, la République démocratique du Congo traverse une mauvaise passe avec, en toile de fond, des violences récurrentes notamment à l’Est et au centre du pays. Le phénomène Kamuina Nsapu dans le Kasaï central avec tout ce qui s’en est suivi en termes de massacres et de dénonciation des charniers, aura rajouté à la psychose et aux incertitudes quant à l’atterrissage en douceur du processus électoral. Consciente de cet état des choses et surtout des perspectives peu reluisantes qui se profilent à l’horizon, la Fédération internationale des ligues des droits de l'Homme (FIDH) est montée au créneau en tirant la sonnette d’alarme. « La situation sécuritaire précaire qui règne en RDC pourrait très rapidement dégénérer et plonger le pays dans des violences généralisées », peut-on lire dans le communiqué publié le 27 mars par la FIDH et ses ONG partenaires congolaises. « Cette déstabilisation de plus en plus généralisée semble en partie encouragée et instrumentalisée par les autorités congolaises dans le but de repousser à nouveau l'organisation des élections et de conserver le pouvoir », se convainc la FIDH. Le fait que l’ONG ait publié son communiqué à la veille du vote du Conseil de sécurité des Nations unies sur le renouvellement du mandat de la Mission de l'ONU en RDC (Monusco), ne serait pas fortuit. Il viserait, d’après les observateurs, à responsabiliser les membres du Conseil par rapport à la décision à prendre. Selon les termes du communiqué, « le Conseil de sécurité doit renouveler le mandat de la Monusco et de sa Brigade d'intervention et lui donner les moyens de renforcer sa présence à l’Est, dans le centre et dans les grands centres urbains en amont de grands rassemblements ». A neuf mois d'une présidentielle incertaine alors que le pays est miné par la crise politique, la FIDH voudrait à ce que le Conseil décide en connaissance de cause afin d’épargner à la RDC les effets néfastes des violences qui pourraient résulter de la non tenue éventuelle des scrutins d’ci à décembre prochain. Alain Diasso Notification:Non |