Bassin du Congo: neuf pays africains s'engagent pour la création du Fonds Bleu

Jeudi 9 Mars 2017 - 17:00

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Réunis à Oyo, dans le département de la Cuvette, les ministres de neufs pays africains ont signé le 9 mars un Mémorandum d'accord de création du Fonds Bleu pour le Bassin du Congo.

Un document d'une dizaine d'articles, à travers lequel les signataires entendent "mettre en place des instruments adaptés pour la mobilisation des ressources financières dédiées à la mise en oeuvre des politiques et stratégies au service de l'économie bleue pour l'espace des pays du Bassin du Congo". 

Ce fonds, initié par le président Denis Sassou N'Guesso et accueilli favorablement par les pays africains participant à la Cop22 au mois de novembre 2016, à Marrakech, au Maroc, vise à promouvoir la gestion durable des eaux du fleuve Congo et de ses affluents dans la zone géographique de douze pays d'Afrique centrale et australe, auxquels vient de se joindre le Maroc, pays hôte de la Cop22.

Il s'agit notamment de l'Angola, le Burundi, la République centrafricaine, la République du Congo, la République démocratique du Congo, le Gabon, le Rwanda, et le Tchad qui ont paraphé le document ce jeudi à Oyo.

Par contre, le Cameroun, la Guinée Equatoriale,  la Tanzanie et la Zambie, tous annoncés comme membres de cette initiative n'ont pas signé le texte à cette occasion.

Plusieurs personnalités africaines à l'instar du président togolais, Faure Gnassingbe, et des anciens présidents nigérians et malien, Olusegun Obasanjo et Alpha Omar Konaré étaient présents à cette cérémonie, soutenue par la Fondation Brazzaville et plusieurs bailleurs de fonds internationaux. Les Etats entendent lever au cours de cette première année, 100 millions d'euros pour le Fonds Bleu et poursuivre des actions à long terme, en vue de promouvoir une meilleure gestion des eaux, susceptible d'appuyer les initiatives de développement durable, de stabilisation des populations et de sécurisation, notamment dans le Golfe de Guinée.

"En raison des effets du changement climatique et des mauvaises pratiques de pêche et d'utilisation des terres, on observe une dégradation écologique accélérée des écosystèmes aquatiques et côtiers compris entre les océans atlantique et indien, en passant par le bassin du Congo et la Région des grands lacs", ont souligné les experts qui participaient à la rencontre d'Oyo.

Cependant, si des efforts ont été fournis pour une gestion durable des forêts et des espèces animales, donnant au Bassin du Congo le taux de déforestation le plus faible au monde (0,2%), très peu d'efforts ont été faits pour la gestion durable des eaux. 

Le Fonds Bleu pour le Bassin du Congo vient pour pallier cette insuffisance. Il permettra de soutenir des initiatives de développement des infrastructures tels les barrages hydroélectriques, de pêches et aquaculture, d'irrigation... afin de favoriser un mieux-être d'une population de près de 200 millions de personnes vivant dans la région.

Plusieurs partenaires, à l'instar de l'Union européenne, de la Banque mondiale et l'Organisation de Nations unies ont pris la parole pour annoncer leur soutien à ce fonds, aussi bien par la réflexion stratégique que par l'apport de fonds.

Thierry Noungou

Légendes et crédits photo : 

Photo de famille des ministres signataires du mémorandum à Oyo/ photo Adiac (Camille Delourme)

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