Lutte contre le braconnage : l’Union européenne participe à la protection des espèces en danger

Mercredi 11 Décembre 2013 - 15:01

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En vue de contribuer à la lutte contre le trafic d’espèces protégées, notamment les éléphants, devenu le quatrième trafic illégal au monde, l’Union européenne (UE) compte élaborer une communication sur le commerce illégal des produits de la faune sur une base consultative

« À partir de janvier, une consultation large de l’ensemble des partenaires sera lancée sur la manière d’aborder ce commerce illégal. En avril, une conférence de prise en compte des résultats de cette consultation ainsi que des recommandations aura lieu en vue de l’adoption de notre stratégie de lutte contre ce trafic », a annoncé l’ambassadeur de l’UE au Congo, Marcel Van Opstal, lors de la conférence de presse sur le braconnage qu’il a animée le 11 décembre à Brazzaville.

En effet, malgré l’engagement de l’État congolais pour la conservation et la lutte contre le braconnage, des actes répréhensibles continuent d’être menés par des individus en complicité avec des agents de l’État. D’où la chute de moitié, depuis ces dix dernières années, du nombre d’éléphants.

Cette lutte se justifie également par la saisie, en mai dernier à Ewo (Cuvette) de 48 kg d’ivoire, de deux armes de guerre et neuf chargeurs. On peut aussi souligner également l’attaque dont a été récemment victime l’un des écogardes du parc national Odzala-Kokoua.

« Ces actes ne doivent pas rester impunis, mais force est de constater que, malgré ces deux incidents très graves, aucune arrestation n’a eu lieu alors que les coupables sont connus de tous », s’est indigné Marcel Van Opstal, avant de solliciter le respect du personnel et des installations du parc ainsi que l’implication de tous dans la conservation de la biodiversité.

Par ailleurs, du fait qu’il implique la circulation d’armes de guerre et génère des revenus illégaux susceptibles de financer des réseaux de criminalité transnationale et des rébellions, le braconnage représente aussi, a souligné l’ambassadeur, une menace pour la sécurité nationale et régionale, à laquelle il est urgent de répondre de manière crédible.

En mars dernier, les ministres de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale avaient adopté une déclaration sur la lutte anti-braconnage en Afrique centrale. Ce plan était assorti d’un plan d’extrême urgence de lutte anti-braconnage dans deux zones septentrionales.

Notons que le Congo a fait depuis plusieurs années de la conservation de la nature, et des espèces en particulier, une de ses politiques nationales.

Lopelle Mboussa Gassia