Idc-Frocad : René Serge Blanchard Oba en appelle à "une nouvelle opposition"

Après les discours d’ouverture, a indiqué le rapporteur des travaux, Michel Rodriguez Abiabouti, il a été procédé à la mise en place du présidium des travaux.

Exploitant l’ordre du jour, a-t-il rappelé, le coordonnateur national sortant de l’Idc-Frocad, Charles Zacharie Bowao a présenté au plénum des participants le bilan des activités politiques menées depuis le référendum constitutionnel du 25 octobre 2015 jusqu’à ce jour.

 C’est à la suite de cet exposé que l’on a procédé, a précisé Rodriguez Abiabouti, à la mise en place de trois commissions, à savoir :  bilan et stratégies ; structuration et organigramme ainsi que documents finaux. Ces groupes de réflexion, a-t-il dit, travaillent à huis clos et il a souhaité qu’ils accouchent des résultats appréciables.

Le président du présidium des travaux, René Serge Blanchard Oba a situé la presse sur la philosophie et les objectifs de cette deuxième convention. Pour lui, il est plus que temps que l’opposition s’attèle à constituer un véritable contrat social avec le peuple. « Il est nécessaire de parvenir à en réaliser des fondamentaux notamment la reconstruction de l’appareil social. Je veux évoquer là le difficile accès de l’opposition aux médias d’Etat. Toute la vigueur de nos prises de position ne parvient pas de façon optimale au peuple », a-t-il déclaré.

A en croire le président du présidium, il parait urgent pour l’Idc-Frocad-Cj3m d’imaginer des nouvelles approches afin de permettre à la plateforme politique de s’imposer sur l’échiquier national voire international. « Il s’agira d’une nouvelle opposition qui va réussir à imposer le combat des idées, qui sera opposé aux provocations vaines », a-t-il renchéri.

René Serge Blanchard Oba a appelé les cadres et militants de l’Idc-Frocad-Cj3m de repenser son action par des débats profonds. « Il est temps de passer de la rigidité militante à l’intelligence du politique. L’avenir me semble à ce prix. Je suis sûr que cette approche peut susciter quelques interrogations ; mais elle vient de ce que je pense qu’il est temps de remonter sur les hauteurs. Nous sommes en effet dans un moment où il faut montrer que des choses essentielles sont en cause », a-t-il insisté.

Il a appelé les hommes politiques de l’opposition et de la majorité à la reconfiguration de leur logiciel mental. Car, a-t-il dit, s’il n’y a pas de combat d’idées, il n’y a pas de vie politique. « Tournons la tête et regardons-nous. Que nous a opposé la majorité depuis le début du débat sur le changement de la Constitution et ses effets ? La majorité et l’opposition auraient pu ouvrir un débat juridique et politique qui devrait forcer le respect des observateurs. On a escamoté ce débat politique », a-t-il conclu.