Diversification de l'économie : la Banque mondiale souhaite davantage de réformes sectorielles pour le CongoMercredi 30 Novembre 2016 - 18:00 La morosité économique actuelle devrait entrainer plus de réformes sectorielles au Congo. Le souhait a été émis par la Banque mondiale au cours d'une conférence de presse mercredi à Brazzaville. Le représentant résident de la Banque mondiale au Congo, Djibrilla Issa, a jugé nécessaire la poursuite des réformes engagées par l’Etat notamment le recensement des fonctionnaires ; la gestion des recettes et dépenses publiques ; l’appui au développement agricole. En tant que partenaire technique et financier de la République du Congo, le groupe de la Banque mondiale tient des réunions périodiques pour évaluer la situation financière et structurelle du pays, en fonction des projets qu’il cofinance, afin de formuler des propositions. « Le Congo devrait poursuivre et accentuer les réformes économiques du fait de la baisse de ses ressources ; les problèmes de trésorerie de l’Etat ont retardé le décaissement des fonds de contrepartie aux projets, ce qui retarde la mise en œuvre des projets ; l’agriculture est un potentiel important et les bailleurs de fonds sont prêts à soutenir le Congo », a déclaré, lors d’une conférence de presse, le 30 novembre, Djibrilla Issa. Pour cela, la Banque mondiale a décidé de mettre sur la table une enveloppe de 40 millions de dollars pour pouvoir accompagner les projets de réformes intégrées du secteur public dont la fonction publique, la gestion des fonctionnaires et de la solde, -à travers le recensement général des agents de l’Etat en cours-, y compris le volet renforcement des capacités du ministère de tutelle. En matière de la diversification économique fondée sur l’amélioration du secteur agricole, l’institution financière internationale mise sur les acquis des précédents projets. Le Congo et la Banque mondiale préparent une nouvelle stratégie sectorielle contenant un programme d’action prioritaire censée prendre le relais du Projet de développement agricole et de réhabilitation des pistes rurales (Pdarp), arrivé presque à terme. « Le rôle de l’Etat doit être crucial dans cette nouvelle dynamique de développement agricole. C’est l’Etat qui favorise l’accès à la terre, l’organisation des producteurs en coopératives, l’accès de ceux-ci aux marchés », a indiqué le représentant de la Banque mondiale. Enfin, le partenaire de la Banque mondiale se dit disposé d’une part, à apporter des financements « additionnels concessionnels » afin d’accroître sa part dans le financement des projets dans le but d’alléger la charge sur le gouvernement, et d’autre part, différer le décaissement des fonds de contrepartie par l’Etat en procédant au cas par cas. Cette proposition ne risque-t-elle pas de provoquer une situation de surendettement ? Un Etat ne peut fonctionner sans endettement certes, répond Djibrilla Issa, mais « il faut éviter des mauvais endettements, plutôt faire en sorte que ceux-ci profitent à l’économie nationale », a- t-il précisé. Pour pallier au problème de décaissement des fonds de contrepartie, le gouvernement devrait définir un montant « réaliste » des besoins des projets en fonds de contrepartie pour 2016-2017 sur la base des plans de décaissement et de passation de marchés des projets. Notons que d’autres partenaires au développement entendent appuyer le développement de l’agriculture commerciale au Congo. Outre les 100 millions de dollars promis par la Banque mondiale et 50 millions par le Fonds koweitien, la Banque africaine de développement (Bad), l’Agence française de développement (AFD) promettent des financements. Fiacre Kombo Légendes et crédits photo :Djibrilla Issa face à la presse congolaise ce mercredi Notification:Non |