Electricité : la centrale de Côte Matève fournira sous peu 80% de l’énergie produite au CongoSamedi 19 Novembre 2016 - 17:30 Le gouvernement congolais s’emploie à augmenter la production de la Centrale électrique du Congo (CEC) qui devrait passer de 300 à près de 500 MW, soit 80% de l’électricité produite dans le pays. « Nous avons beaucoup de projets sur le gaz. De la table ronde sur le gaz, nous avons aujourd’hui la CEC qui est la principale source d’électricité du Congo. A ce jour, nous sommes en train de travailler sur la troisième turbine d’au moins 150 sinon 185 MW », indique Brice Sébastien Poaty, conseiller juridique au ministère des Hydrocarbures. « La centrale fournira 80% d’électricité produite au Congo. Elle est alimentée avec le gaz du champ pétrolier Marine 12. Donc, ce sera un outil stratégique. On a même peur quand 80% d’électricité d’un pays dépend d’un seul point. Il faut travailler sur des solutions intermédiaires », ajoute-t-il. Fruit de la coopération entre le Congo et la compagnie pétrolière italienne Eni, la CEC possède actuellement deux turbines dont chacune ayant une puissance de 150MW. Elle a été mise sur pied au terme d’une table ronde tenue en 2006 à Pointe-Noire sur la valorisation du gaz. Selon Brice Sébastien Poaty, le gouvernement a inscrit dans le nouveau code des hydrocarbures, des dispositions favorables à l’éclosion des activités du secteur gazier au Congo. A titre d’exemple, il renseigne que la redevance du gaz est passée de 15% dans l’ancien code des hydrocarbures contre 5% dans la nouvelle législation. Cette disposition vise à encourager la valorisation des ressources gazières en vue de créer des emplois pour la jeunesse. Depuis un certain temps, le secteur pétrolier congolais connaît une situation particulière se traduisant par la maturité des champs pétroliers en exploitation. A cela, s'ajoute l’hibernation des activités liées à la recherche pétrolière. En vue d’encourager la recherche, l’Etat a réduit la redevance de 15% à 12%. « Désormais un projet de pétrole avec du gaz, devrait faire l’objet d’une proposition sur la valorisation du gaz. Parce que le gaz est un produit marchand disposant d’une valeur. On ne le brûle plus », explique le conseiller Poaty. Par ailleurs, il sied de souligner que le nouveau code des hydrocarbures fait la part bel au contenu local. Ainsi, des sociétés pétrolières privées congolaises auront désormais des parts dans des permis pétrolier. La nouvelle loi prévoit des taux de 15% pour des nouveaux champs de pétrole et 25% pour des anciens gisements. La Société nationale des pétroles du Congo (SNPC) devient systématiquement titulaire de permis pétrolier. D’autres mesures de ce code font obligation d’accorder dans le secteur pétrolier la priorité d’embauche aux Congolais. Les études d’impact social et environnemental sont devenues obligatoires pour tout projet de pétrole au Congo.
Christian Brice Elion Notification:Non |