Averda : Gestion des ordures ménagères à Brazzaville

Mardi 27 Septembre 2016 - 19:30

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Arrivée dans le paysage brazzavillois lors des 11e jeux africains l’an dernier, le fournisseur mondial des services de gestion intégrée des déchets, AVERDA, arpente les artères de la capitale congolaise pour sa gestion et son assainissement. Si, un an après, les habitudes des ménages ont changé, la société chargée de traiter le contenu des poubelles publiques de couleur bleue tarde, par contre, à établir sa chaîne de traitement de déchets de manière durable

Ouvrier de la société AVERDA à BrazzavilleLe réflexe d’effectuer quelques mètres jusqu’à trouver une poubelle bleue pour jeter ses ordures ménagères est constaté chaque jour dans les grandes ruelles de Brazzaville. Suivant un planning préétabli, la société Averda, qui a signé avec le gouvernement congolais et la municipalité de Brazzaville un accord pour l’assainissement de la ville capitale, se charge de gérer les déchets et d’assainir les caniveaux.

Depuis peu, Brazzaville, qui connaissait de sérieux problèmes de gestion des déchets et de drainage des eaux, commence à montrer un nouveau visage. Il semble qu’après une période d’essai, les autorités gouvernementales et municipales auraient consenti à continuer de confier la propreté de la ville à AVERDA. 

Pour l’heure, AVERDA, suivant notre enquête auprès de sa direction, se charge de la collecte les déchets domestiques produits par les ménages. Celle-ci s’effectue dans les neuf arrondissements de Brazzaville, les quarante-quatre jardins et les cinquante et un marchés de la capitale. Ce qui représente un volume de déchets collectés de 1050 m3 en moyenne par jour, nous indique-t-on.

« Nous avons aujourd’hui 19 camions multi-bennes de différentes capacités qui circulent sur l’ensemble de la capitale. Ils effectuent leur collecte dans les tranches horaires de 7 h à 16 h en journée et en nocturne de 19 h à 4 h du matin. Les déchets collectés sont déversés dans la zone dite de transfert où ils sont ensuite acheminés par voie terrestre au Centre d’enfouissement technique de Lifoula », confie un membre de la direction.

La chaîne de collecte se grippe quand arrive l’explication à donner sur le choix du premier lieu d’entreposage des déchets à ciel ouvert en plein quartier populaire avec les nuisances olfactives et visuelles que cela génère. La nocivité est visible mais incitant les jeunes à effectuer eux-mêmes le tri "pour gagner à leur manière, la journée en revendant les objets retirés de cet amas d'ordures".

« Nous apportons une clarification sur le choix du site qui n’est pas de notre ressort », affirme la direction. Et de justifier qu’AVERDA a reçu de la mairie de Brazzaville un endroit indiqué provisoire pour recueillir la collecte de déchets. « Nous déplorons ce choix imposé », se justifie la direction qui s’empresse d'ajouter que les négociations sont menées auprès de la municipalité pour l’obtention d’un terrain approprié qui servira à installer la base logistique destinée à accueillir une station de transfert dans les normes internationales.

A l’égard du voisinage, la direction se dit être au courant des nuisances actuelles. « Nous avons pris des dispositions nécessaires pour atténuer les conséquences en évacuant en temps et en heure les déchets ou en pulvérisant les insecticides et les neutralisants d'odeur ».

Ce dispositif est le maillon faible actuel du cycle de gestion de déchets à Brazzaville. AVERDA s’empresse, à chaque livraison de déchets en plein quartier populaire, à les expédier au centre de tri et d’enfouissement technique de Lifoula. Sur place, un procédé assure un traitement complet. Les déchets sont séparés entre ceux qui sont recyclables et ceux qui ne le sont pas en attendant d’être transférés pour d'autres usages.

Pour la prise en charge de son personnel, AVERDA dispose, à son siège à Mpila, d’une tour de contrôle des circuits empruntés par ses bennes ; d’un centre de formation et d’une clinique. « Nous suivons les chauffeurs dans chaque tournée. C’est un personnel formé et nous veillons à ce qu’il reçoive les préventions sanitaires nécessaires », confie la direction.

Au fur et à mesure, les comportements des Brazzavillois changent. La participation des ménages devient effective à la conscientisation du traitement des déchets. « Au Congo, nous rencontrons un peuple ouvert et prêt à s’adapter aux transformations de la société », se félicite la direction, heureuse de continuer à travailler avec les Congolais dans l’optique de trouver ensemble les solutions efficaces et pérennes aux multiples problèmes environnementaux.

Marie Alfred Ngoma

Légendes et crédits photo : 

Photo : Ouvrier de la société AVERDA à Brazzaville Crédit photo : Marie Alfred Ngoma

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