Eau potable : quatre experts animeront un débat le 5 décembre

Ce débat entre experts prévu à la grande Halle sera ouvert aux questions du public. L’on s’attend déjà à une affluence, car l’entrée sera libre à cette soirée d’échanges à bâtons rompus à la Halle de la Gombe, organisée en clôture de l’année de la coopération internationale dans le domaine de l’eau promue par les Nations-unies. Cette rencontre arrive au moment où la RDC se montre déterminée à donner une impulsion à ce secteur névralgique, au besoin en le réformant profondément pour faciliter l’arrivée des privés dans la distribution de l’eau. En effet, le faible taux de desserte en eau potable demeure un motif d’inquiétude pour les Congolais dans leur ensemble. Sa rareté surtout en milieux ruraux explique les difficiles conditions de vie des femmes et des jeunes filles qui parcourent des kilomètres à pied à sa recherche. Elles sont également les premières à être exposées aux maladies hydriques et à la mauvaise hygiène. Pour cerner l’ensemble des enjeux liés à l’accès à l’eau potable dans un pays aussi vaste que le Congo, l’AFD en collaboration avec l’Institut français en RDC propose une rencontre directe avec les différents intervenants de ce secteur pour en débattre. Les deux documentaires projetés seront « La soif du monde » de Yann Arthus-Bertrand (17h, salle de projection de la Halle), et « Nôgô » de Thierry Scharf (19h, à la même salle). Le premier est un photographe mondialement plébiscité, a souligné l’AFD. Yann Arthus-Bertrand propose des images vertigineuses, et le sujet du film est grave, a-t-elle poursuivi. « Alors que la population mondiale augmente, la ressource en eau s’amenuise. Comment faire pour la rendre accessible à un plus grand nombre ?». Quant à Thierry Scharf, il fait découvrir aux téléspectateurs les rues de Bamako, la capitale du Mali, qui rencontrent des problèmes très proches. « Le film dresse des portraits d’habitants confrontés à l’insalubrité, et à un accès difficile à l’eau potable ». AFD : partenaire au développement L’AFD est présente en RDC depuis 1976. Au cours des dix dernières années, elle a investi 62 millions d’euros dans les secteurs de l’éducation et de la formation professionnelle, de la santé, de l’eau, de la forêt et de l’appui au secteur privé. Entretemps, d’importants projets sont en vue, et contribueront à redynamiser le partenariat. En effet, le 10 juillet 2013, un engagement de 106 millions d’euros a été conclu dans le cadre du Contrat de désendettement et de développement. Cet argent sera engagé en faveur des secteurs de l’éducation, de la formation professionnelle, de l’accès à l’eau potable, sans compter l'appui à la gouvernance financière menée en collaboration avec l’Ambassade de France. Dans cette enveloppe, 18 millions d’euros aideront à développer des mini-réseaux d’eau autonomes dans les quartiers périphériques de Kinshasa pour offrir un accès d’eau potable à 500 000 habitants. L’AFD veut aussi accélérer la mise en œuvre de 6 millions d’euros pour financer un nouveau projet d’assainissement de l’eau dans l’est du Congo, à Uvira plus précisément, en partenariat avec la fondation Veolia. Pour 2014, l’on annonce le démarrage de deux nouveaux projets dans les secteurs de la santé et de la forêt pour un total de 15 millions d’euros. De même, pour les exercices prochains, l’Agence entend accroître son appui aux entreprises privées et au secteur bancaire par l’intervention de sa filiale privée, Proparco.