Dialogue : le go est fixé pour le 1er septembreLundi 29 Août 2016 - 15:32 Cette date a été fixée à l’issue de quatre journées des travaux auxquels avaient pris part, autour du groupe international de soutien au facilitateur, les délégués de l‘opposition, de la majorité et de la société civile. Les choses se précisent concernant l’ouverture du dialogue politique. Après quatre jours d’intenses travaux, le comité préparatoire a finalement fixé la date du démarrage des travaux pour le 1er septembre. Les assises dureront, en tout et pour tout, quatorze jours, soit deux semaines, à en croire la feuille de route produite à l’issue de la réunion préparatoire. Cependant, ce délai peut être prolongé par le facilitateur, précise le rapport. Et d’ajouter, par ailleurs, que « l’endroit où se tiendra le dialogue sera inviolable et son accès interdit au public ». Tout compte fait. Le dialogue pourra démarrer sans le Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement, plate-forme de l'opposition pilotée par Étienne Tshisekedi. Ce regroupement politique estime que ses préalables n’ont pas été totalement satisfaits citant, entre autres, la libération des prisonniers politiques et l’abandon des poursuites judiciaires engagées contre l’ex-gouverneur du Katanga, Moïse Katumbi. Bien que le gouvernement ait émis quelques signaux positifs dans le sens de décrisper le climat politique avec, à la clé, la libération d’une vingtaine des prisonniers politiques et d’opinion, le Rassemblement juge ces mesures d’insignifiantes. Figé sur sa position de ne pas participer au dialogue, celui-ci va donc se tenir sans le Rassemblement, car l’on ne voit pas comment dans quarante-huit heures avant le démarrage des travaux, la situation pourrait se décanter dans le sens de satisfaire totalement aux exigences de Tshisekedi et ses amis. Edem Kodjo a décidé, à ses risques et périls, de foncer en laissant sur les carreaux cette frange importante de l’opposition pour ne miser que sur du menu fretin, susurre-t-on. Toutefois, la présence de l’UNC, de l’opposition Républicaine de Léon Kengo Wa Dondo, de l'opposition citoyenne et d’autres regroupements politiques de l’opposition apportent une relative caution de crédibilité à un dialogue qui, de l’avis de maints observateurs, risque de ressembler à une messe noire de la majorité et de ses affidés. « Au-delà, il y a lieu de s’interroger sur le poids politique réel des partis de l‘opposition pro dialogue dont les leaders roulent en réalité pour le pouvoir de qui ils ont reçu mission de noyauter la vraie opposition », martèle un analyste politique. Entre-temps, la société civile dont les délégués ont été choisis délibérément par la facilitation sur la base d’une liste controversée a été le dindon de la farce. Elle dénonce sa sous représentation estimant qu’on a fait la part top belle à la majorité et à l’opposition. Une chose est vraie, c’est que le dialogue est parti sur des bases de non inclusivité avec le risque de déboucher sur des résolutions qui n’engageront que leurs propres auteurs, fait-on remarquer du côté de la Dynamique de l’opposition. Le dialogue, selon cette plate-forme, ne « permettra pas à la RDC d’obtenir le respect de sa Constitution » et, par conséquent, elle demande au peuple congolais de rester vigilant et d’attendre les directives qui lui seront bientôt communiquées en vue des actions pacifiques de rue. Nonobstant le boycott du dialogue par le Rassemblement, Édem Kodjo continue à croire qu’Étienne Tshisekedi et ses amis reviendront à la raison pour rejoindre la maison commune du dialogue. « Mes paumes sont toujours ouvertes et nos bras toujours tendus pour accueillir fraternellement tous ceux qui viendront », avait-il déclaré le 27 août à la clôture des travaux du comité préparatoire. Dossier à suivre. Alain Diasso Notification:Non |