Dialogue politique : le comité ad hoc de Sibiti appelle au respect de la Constitution

Jeudi 4 Août 2016 - 16:00

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Au cours d’un point de presse tenu le 4 août à Brazzaville, le comité ad hoc de suivi des recommandations du dialogue national de Sibiti 2015 a rejeté l’idée de la tenue d’un autre dialogue tel que souhaité par l’opposition dite radicale, sous l’égide de la communauté internationale.

 

Faisant le bilan à mi-parcours des recommandations du dialogue de Sibiti de 2015, ce comité estime que cette forme de grande messe où se nouent et se renouent de sordides manœuvres n’est plus de mise au Congo et que le processus de mise en œuvre de nouvelles institutions et des instruments juridiques de la nouvelle République est fortement engagé.

« Le comité ad hoc de suivi des recommandations du dialogue national 2015, rappelle au peuple congolais que la constitution du 25 octobre 2015 a institutionnalisé le dialogue par la création du Conseil national du dialogue. Aujourd’hui, toutes les forces vives de la nation ont de légitimes raisons de se réjouir car ce conseil sera un cadre permanent où les citoyens, hommes et femmes politiques pourront se concerter sur les grands problèmes politiques d’intérêt national. Alors pourquoi s’évertuer à réclamer un dialogue sous l’égide de la communauté internationale ? N’avons-nous pas déjà organisé deux dialogues en 2015, l’un à Sibiti, l’autre à Diata ? Aujourd’hui, le moment est à la mise en œuvre des recommandations issues du double consensus du dialogue de Sibiti », a déclaré le commissaire général du comité ad hoc, Dominique Basseyla.

Ce dernier a indiqué que tous les congolais doivent savoir que l’élection du président Denis Sassou N’Guesso à la fonction de président de la République est la réponse du peuple. « Le devoir citoyen impose donc à tous de soutenir l’action du président et du gouvernement car il y va de la stabilité de l’Etat et du progrès de la nation. Le moment n’est plus aux attaques personnelles, aux invectives, à la désinformation ou à l’intoxication des congolais », a-t-il ajouté.

Dominique Basseyla est revenu sur les quelques recommandations retenues à la   rencontre de Sibiti 2015 notamment celles relatives à la réforme des institutions avec l’institutionnalisation d’une gouvernance qui prenne en compte les différentes composantes de la société congolaise, notamment les femmes, impose la mise en œuvre d’une vision où les citoyens auront les mêmes chances de participer à la gestion des affaires publiques, le découpage électoral ainsi que la reconnaissance du statut particulier de l’opposition.

A ce sujet, le commissaire général du Comité ad hoc a indiqué qu’il a apprécié l’avant-projet de loi déterminant le statut politique proposé par le ministre de l’Intérieur et de la décentralisation tout en reconnaissant que la fonction de chef de file de l’opposition politique ne peut être assurée que par un homme politique qui incarne le mieux une certaine légitimité du peuple. Ce rôle, a-t-il renchéri, ne peut être dévolu qu’au premier responsable du parti de l’opposition ayant le plus grand nombre d’élus à l’Assemblée nationale. Toute autre considération allant dans le sens d’une opposition extra-parlementaire ne paraît pas opportune dans la mesure où le président de la République élu librement et souverainement par le peuple incarne la plénitude du pouvoir du peuple et représente tout le peuple et par conséquent, ne peut avoir d’opposant comme tel.

 

 

 

 

Jean Jacques Koubemba

Légendes et crédits photo : 

Dominique Basseyla présentant le bilan du comité ad hoc

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