France : un prélat égorgé en plein culte

Le mardi 26 juillet, le père Jacques Hamel remplaçait  son homologue congolais, le père Auguste Moanda Phuati.

Selon les faits recueillis de source proche du dossier, nous sommes le mardi 26 juillet, vers 9 h 25 ; la messe a commencé depuis quelques minutes quand, soudain, des cris résonnent à l’arrière de l’Église de Saint-Etienne-du-Rouvray. Deux hommes armés de couteaux font irruption et se jettent sur le prêtre officiant à l’autel. Durant leur assaut, les terroristes, équipés d’une caméra, s’enregistrent !

Trois religieuses et un couple de paroissiens assistent au culte. L’une des trois religieuses, Sœur Danielle, parvient discrètement à s’échapper et donne aussitôt l’alerte à l’extérieur. Elle indiquera plus tard que l’un des deux assaillants avait fait un sermon en arabe autour de l’autel juste avant d’exécuter le Père Jacques Hamel.

Arrivés rapidement sur les lieux, les policiers tentent une incursion dans l’Église mais trois otages ont été placés « en rideau » devant une porte annexe, proche de la sacristie. Néanmoins, les assaillants sont tués. L'un d'eux avait tenté de rejoindre la Syrie à deux reprises. Déjà condamné, il portait un bracelet électronique : profitant de quatre heures de liberté, il s’est empressé d’aller accomplir son abject méfait d’une horreur absolue : l’assassinat d’un Prêtre au sein même de son Église !

La cible du jour : l’abbé Jacques Hamel, prêtre auxiliaire de la paroisse, né en 1930 à Darnétal, une commune de Seine-Maritime en France. Ordonné prêtre en 1958, il avait fêté son jubilé d’or en 2008. Il pratiquait son prélat en vivant sa vocation et, à 86 ans, hésitait à prendre sa retraite afin de continuer à se rendre utile, a-t-on appris auprès des paroissiens. « Il était toujours prêt à aider son prochain » confiaient les uns et les autres. Il restait au service de la paroisse, en l’absence du curé congolais, l’abbé Auguste Moanda Phuati parti en vacances.