Concours du challenge entrepreneurial : plus de 32 millions à chaque lauréat

Cette somme permettra aux récipiendaires de développer leurs différents projets. Ceux-ci ont démontré leurs capacités à répondre non seulement aux besoins de l’économie locale mais aussi à la politique de la diversification économique, dans laquelle le gouvernement s’est engagé.

Ces projets s’articulent autour des secteurs des Petites et moyennes entreprises ; des start-up innovantes et de l’économie informelle. Un autre projet concerne la fabrication de jus et compotes de fruits, et de confitures faites à base de produits locaux. « Ces quatre candidats ont été sélectionnés parce qu’ils ont présenté des dossiers intéressants avec une note technique selon les normes. D'autres candidats avaient des produits intéressants, mais leur note technique n’ayant pas atteint les 80%, ils n'ont pas été retenus. Le prix du cinquième candidat sera reversé pour le prochain concours », a expliqué l’un des membres du jury, Mahamadou Issafou. Lauréat du prix Rice, Parfait Kisita, qui fabrique des jus de fruits, a indiqué : « Après vingt ans d’exercice, c’est aujourd’hui que je reçois un prix. J’en suis ravie et j’encourage la jeunesse à ne jamais désespérer. »

S’agissant des dix candidats malheureux, le représentant de la Banque mondiale, Sékou Camara, a assuré que le fonds d’appui à coût partagé sera disponible pour leur permettre de perfectionner leurs compétences techniques à travers des formations. La prochaine édition du concours visant à encourager l’entrepreneuriat local, est prévue l’année prochaine.

« La formation, un déclic »

Pour rappel, le challenge Entrepreneurial du Bassin du Congo part du constat que malgré les opportunités offertes par la diversification de l’économie, les entrepreneurs du Bassin du Congo sont insuffisamment représentés sur ces nouveaux marchés, souvent par manque de moyens financiers et de compétences techniques. S’agissant des compétences, les différentes interventions lors du colloque organisé en parallèle au concours, sont longuement revenues sur ce phénomène. La directrice d’Equatorial Congo Airline (Ecair), Béyina Moussa, a insisté sur l'importance de la formation, « un déclic à tout ». Selon elle, le Congo souffre énormément d’inadaptabilité des compétences de ses acteurs économiques.

En effet, la société Ecair recrute, forme et installe de nouveaux pôles de compétences dans le pays. « Nous donnons l’opportunité à de jeunes Congolais d’assimiler des métiers liés à l’aéronautique dont la plupart n’existaient pas ou très peu dans notre pays. C’est dans cet élan que nous avons créé un centre de formation de jeunes pilotes congolais », a déclaré Béyina Moussa, et d’ajouter : « Nos hôtesses et stewards, ainsi que tous les autres corps de métier, suivent une formation continue, dans notre base à Brazzaville ou dans les meilleurs centres de formation, à l’international. »

À l’occasion du colloque, Béyina Moussa a recommandé la création d’un centre de formation au métier de l’aviation et du tourisme dans la perspective d’un développement harmonieux du transport aérien. « Faire de Brazzaville un hub, c’est faire de notre pays le carrefour des affaires de la sous-région. Autour de cette activité devra émerger une forte dynamique de l’économie touristique : des hôtels, des sociétés de services tels que des services d’accueil, de protocole, de chauffeur, etc. », a conclu la directrice d’Ecair.

Le président de la République exhorte le RICE à pérenniser  l’initiative

Après une première édition du cChallenge Entrepreneurial  jugée satisfaisante, le président de la République, Denis Sassou N’Guesso à exhorté, au cours d’une audience, le Réseau international des Congolais de l’étranger (RICE) a poursuivre cette initiative dont l’objectif est de révéler les talents congolais capables de contribuer au développement économique du pays.

Ce réseau qui entend mettre en lumière les entrepreneurs congolais sont allés rendre compte des conclusions de cette première édition du Challenge Entrepreneurial organisé du 21 au 23 novembre.

«Le pari a été tenu. Nous avons dit au président de la République que l’objectif de cet évènement c’est de révéler les  talents congolais. On a des entrepreneurs congolais, il faut les mettre dans la lumière. Le chef de l’Etat nous a encouragés de le faire», a indiqué la présidente du RICE, Edwige Laure Mombouli.

Ce challenge a été ouvert aux porteurs de projets de développement d’entreprise de la République du Congo et de quelques autres pays du Bassin du Congo.

«Nous sommes satisfaites parce que le chef de l’Etat a été à l’écoute comme la fois passée. L’idée est que ce colloque et cette compétition soient organisés chaque année. Je pense qu’il sera réitéré l’année prochaine. Nous avons bénéficié du soutien du président qui nous a exhortés de le faire», a signifié Mme Moumbouli.

Le RICE a pour objectifs d’encourager l’entreprenariat local, de mobiliser des capitaux régionaux et investissements, d’identifier les filières créatrices d’affaires et d’emplois, d’inviter les talents de la sous-région et de la diaspora à investir dans les filières porteuses de croissance et d’emplois, d’initier et faire accompagner des projets de création d’entreprises.