Macro-économie : le FMI appelle à une politique prudente en matière d’emprunt

Jeudi 21 Novembre 2013 - 18:37

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimableEnvoyer par courriel

Au terme d’une mission de revue des évolutions macro-économiques récentes ainsi que des perspectives à moyen terme du Congo, le Fonds monétaire international (FMI) invite le gouvernement congolais à suivre une politique prudente en matière d’emprunt afin d’éviter une accumulation rapide de la dette extérieure, question de préserver la viabilité à long terme de sa dette

« Le profil de la dette de la République du Congo s’est sensiblement amélioré depuis que le point d’achèvement de l’initiative PPTE a été atteint en 2010. La dette publique extérieure totale est aujourd’hui inférieure à 30% du PIB et le pays continue d’emprunter essentiellement à des conditions concessionnelles. Dans ce contexte, la République du Congo devrait continuer de suivre une politique prudente en matière d’emprunt afin d’éviter une accumulation rapide de la dette extérieure et de préserver ainsi la viabilité à long terme de sa dette », précise la déclaration de la mission.

Conduite par le chef de mission pour la République du Congo, Dalia Hakura, la mission qui a jugé satisfaisante la performance macro-économique du pays, souhaite, par ailleurs, voir le gouvernement soutenir la croissance hors pétrole par des évolutions favorables dans les secteurs de l’agriculture et de la construction.

Évoquant le budget 2014, la mission encourage les autorités congolaises à continuer d’appliquer la règle budgétaire adoptée récemment. Cela en vue de contribuer à renforcer l’épargne budgétaire et les réserves internationales pour faire face à la volatilité des recettes pétrolières et à l’épuisement prévisible des gisements. « Si les perspectives à moyen terme de la République du Congo restent prometteuses compte tenu de l’abondance des ressources naturelles, il demeure primordial que le pays continue de renflouer les réserves budgétaires et extérieures. La République du Congo doit composer avec une conjoncture extérieure incertaine », précise le FMI.

Selon l’institution financière, les incertitudes relatives aux perspectives économiques mondiales pourraient peser lourdement sur les prix des produits de base et avoir des retombées sérieuses sur la République du Congo qui doit se préparer à ces éventuels chocs externes en s’efforçant de réduire la dépendance vis-à-vis du secteur pétrolier, par la diversification de l’économie et en renforçant ses réserves.

Par ailleurs, tenant compte du dernier rapport Doing Business de la Banque mondiale, qui classe le climat des affaires du Congo parmi les plus difficiles au monde, le FMI demande aux autorités congolaises, des efforts de coordination pour la mise en œuvre du programme de réformes macro-économiques mis en place.

 

 

Guy-Gervais Kitina