Croissance urbaine : Kinshasa classée troisième méga-cité d’AfriqueSamedi 21 Mai 2016 - 15:44 Le dernier rapport de l’Organisation des Nations unies pour l’habitat (UN Habitat) place la capitale RD-congolaise parmi les vingt-neuf villes africaines en pleine explosion démographique. En tête du peloton, il y a des villes comme le Caire, en Égypte, et Lagos, au Nigéria. Selon les précisions du rapport, il s’agit des agglomérations urbaines qui concentrent plus de dix millions d’habitants. Actuellement, la capitale égyptienne compte le plus grand nombre d’habitants dans la région. L’on estime les Égyptiens du Caire à 19 millions d’âmes. À l’échelle mondiale, la ville égyptienne occupe la neuvième place, venant ainsi devant New-York, aux États-Unis d’Amérique. Lagos, une des économies florissantes de l’Afrique subsaharienne, est peuplée de 13 millions d’habitants. La ville nigériane occupe ainsi la deuxième place dans la région et la 17e place à l’échelle mondiale. En termes d’habitants, elle vient devant d’autres villes du monde comme Sao Polo, au Brésil, et Manille, aux Philippines. Pour en revenir à Kinshasa, c’est la troisième méga-cité d’Afrique. La capitale RD-congolaise vient à la 23e position à l’échelle mondiale, avec près de 12 millions d’habitants. « Kin » arrive juste devant Johannesburg, la capitale sud-africaine, qui intègrera bientôt la catégorie de méga-cité avec ses 11 millions d’habitants prévus pour 2020. L’analyse globale du rapport révèle une tendance à la hausse du nombre des méga-cités au cours de ces vingt dernières années. Concrètement, l’on est passé de 14 à 29 entre 1995 et 2015. Bien entendu, la grande majorité de ces villes en expansion démographique se retrouve dans les pays en développement. Ce qui ne va sans poser des défis à relever en matière de croissance économique pour arriver à prendre en charge les populations supplémentaires. Démographie et croissance économique Selon les analystes, la promotion de l’industrie agro-alimentaire en RDC devrait aider à nourrir plus de trois milliards de personnes. Mais le pays a connu ces dernières années une explosion de ses importations alimentaires, enregistrant en même temps un des taux les plus élevés au monde de malnutrition. Au-delà, seulement 9% de la population congolaise a accès à l’électricité. Toutefois, il convient d’évoquer un chiffre assez extraordinaire dans ce contexte plutôt difficile. Le nombre d’utilisateurs de téléphonie mobile est passé de 2 à 22 millions en l’espace de quelques années. En somme, le pays et particulièrement la ville de Kinshasa connaît un développement à plusieurs vitesses. Encadrer le déplacement des populations Comme le rapport l’explique, la percée démographique est la conséquence de l’exode rural massif et des conflits qui minent la région. Par ailleurs, dans ces villes qui accueillent les flux de populations, il commence à se poser ardemment des besoins en services sociaux (eau, énergie et services de santé) et en logements. Face à la précarité des moyens des arrivants, l’on assiste sur le terrain à une progression alarmante des bidonvilles. Selon le rapport, plus de personnes habitent dans les bidonvilles ces 20 dernières années. En RDC, confirme une enquête de la Banque mondiale, 40% de la population vivent dans l’extrême pauvreté. Laurent Essolomwa Notification:Non |