Le bilan des Diables rouges et des Congolais de la diaspora en Ligue 1Vendredi 20 Mai 2016 - 18:00 Une semaine après le coup de sifflet final de la 38e journée de Ligue 1, alors que débutent les vacances, pour certains, les matchs internationaux, pour d'autres, et les rumeurs de transferts, Les Dépêches de Brazzaville vous propose de faire le bilan des Congolais de Ligue 1. Chez le promu angevin, 9e à l’issue du championnat, la saison a débuté sans Arnold Bouka Moutou, blessé lors de la 38e journée de Ligue 2 précédente. Forfait en sélection contre le Kenya, en juin 2015, il manque la préparation estivale du SCO et ne retrouve les terrains que le 23 août avec la réserve. Sélectionné contre la Guinée Bissau, avec 135 minutes de jeu dans les jambes avec la CFA 2, il revient blessé et doit attendre le 22 septembre pour faire ses grands débuts en Ligue 1. Mais en son absence, Andreu s’est imposé au poste de latéral gauche et c’est comme milieu qu’il joue 26 minutes face à l’équipe de Prince Oniangué. A ce poste, qui optimise ses qualités de vitesse et de percussion, il débute la journée suivant au Vélodrome et obtient un penalty. Mais l’absence de préparation de présaison le cantonne à un rôle de joker, parfois titulaire (14e, 17e, 24e, 27e, 29e), souvent remplaçant. Son positionnement varie également, avec 12 apparitions comme ailier gauche, 1 comme ailier droit, 8 comme latéral (essentiellement en fin de saison) et 2 comme milieu axial. Au total, il totalise 23 matchs de Ligue 1, dont 12 comme titulaire, pour 1243 minutes de jeu. Buteur à deux reprises, lors des défaites face à Reims et Nice, il compte également un but son camp à Rennes. Un bilan correct, pour une première saison en Ligue 1, terni par un chiffre : 0 passe décisive. Après quelques semaines de négociations, Fodé Doré signe un contrat de deux ans le 3 août et connaît une trajectoire inverse : dès la 3e journée, il devient une pièce essentielle de l’attaque angevine. Dans un rôle d’électron libre occupant l’axe et la droite de l’attaque, il ne remplit pas sa fiche de statistiques, mais son rôle est important dans l’animation offensive du SCO. Et comme en sélection, sa conservation de balle et sa technique permettent à Angers d’évoluer plus haut sur le terrain. Mais fin octobre, un mois et demi après son quadruplé historique face à la Guinée Bissau, et quelques jours avant la double confrontation face à l’Ethiopie, il se facture le tibia. Saison terminée, puisqu’il ne rejouera pas en équipe première. Seule deux apparitions avec la CFA 2 lui permettent de se remettre en jambe avant sa convocation face au Maroc et au Kenya. Avec seulement 9 matchs de Ligue 1 (7 titularisations), Doré a forcément des fourmis dans les jambes, mais devra faire attention au risque de rechute face à des Kenyans physiques. Après quatre ans en Ligue 1, Reims est relégué en Ligue 2. Pourtant, tout avait bien commencé pour l’équipe de Prince Oniangué, quatrième après la 8e journée. Mais entre le 3 octobre et le 30 janvier, le Stade rémois ne remporte qu’un seul match pour 9 défaites et 3 nuls. En 27 matchs joués, dont 23 comme titulaire, Prince Oniangué a marqué 4 buts et donné 1 passe décisive. Dans l’entrejeu, le capitaine des Diables rouges a alterné les postes de milieu défensif (7 fois), de relayeur (14 fois), de milieu offensif (5 matchs) et même de défenseur central (33 minutes en remplacement de Weber à Nice). Une polyvalence qui semble parfois se retourner contre l’ancien Rennais, au sujet duquel de plus en plus d’observateurs se demandent quel est le vrai poste. Et le meilleur. Commencée par son absence face au Kenya, au motif de négociations avec le Milan AC, la saison de Thievy Bifouma n’a pas été de tout repos. Son été a été rythmé par un bras de fer avec son club, l’Espanyol Barcelone, très gourmand au moment de négocier avec les clubs intéressés. Et c’est finalement à Grenade qu’il est prêté, fin août. Mais son retour en Andalousie ne se passe pas comme prévu (7 apparitions comme remplaçant pour 180 minutes de jeu). Ses seules bouffées d’oxygène sont les matchs de la sélection (3 passes décisives contre Bissau, 2 buts contre l’Ethiopie). En janvier, il rejoint son capitaine à Reims, où son arrivée, conjuguée à celles du Marocain El Koutari et du Guinéen Lass Bangoura, ranime l’espoir du maintien. Car après deux sorties encourageantes, il offre la victoire (avec Oniangué, également buteur) face à Caen avec son premier but en Ligue 1. Mais s’il récidive à trois reprises (Bordeaux, Troyes et Montpellier) et ajoute une passe décisive à son bilan (en 14 matchs, 10 comme titulaire, et 938 minutes de jeu), l’attaquant des Diables rouges laisse aux supporteurs rémois une impression mitigée : un talent indéniable, que connaissent déjà tous les Congolais, mais une tendance à s’enferrer dans des numéros de soliste, oubliant de lever la tête et de la jouer collectif. Star incontournable au Congo, où il parvient à lier talent et efficacité, le natif de Saint-Denis n’a pas encore trouvé sa plénitude en club. Et son retour à Barcelone, où il lui reste un an de contrat, n’est pas forcément une bonne nouvelle. Mais l’Espanyol n’est plus en position de force et devra se résoudre à accepter les offres qui arriveront, sous peine de le voir partir rapidement en fin de saison. Un club comme l’Olympique de Marseille, où son talent et sa personnalité pourraient faire fureur, serait bien inspiré d’y penser pour remplacer le partant Batshuayi… A Nantes, 14e, Jules Iloki a convaincu Michel Der Zakarian de l’intégrer au groupe pro pour la saison 2015-2016. Méritant à l’entrainement, le milieu offensif droit gagne sa place dans la rotation des Canaris et débute le 20 septembre à Saint-Etienne. Puis marque son premier but en Ligue 1 le 29 du même mois, offrant la victoire sur le terrain de Lille. Actif sur son côté, il enchaine les matchs, les courses et les centres. Auteur d’une passe décisive à Montpellier le 7 novembre, il va pourtant disparaitre des feuilles de matchs à la fin du mois de janvier, pour n’y revenir qu’à 6 reprises, sans améliorer sa ligne de statistiques. Est-ce dû aux discussions autour de sa prolongation de contrat, finalement signé le 26 mars (pour deux ans) ? Son bilan reste correct avec 21 matchs (10 comme titulaire), 1 but et 1 passe décisive en Ligue 1, 6 matchs et 2 buts en CFA. Seul bémol, il ne semble pas intéressé par la sélection congolaise, oubliant que plusieurs joueurs, avant lui, ont négligé le Congo avant de le regretter plus tard… A ce titre, Brice Samba junior peut déjà en témoigner. Depuis son refus de participer à la CAN 2015, le jeune gardien congolais est dans une spirale négative sans fin. Prêté à Nancy par l’OM, il n’y a presque pas joué (voir bilan Ligue 2, à suivre) et ne semble plus être considéré, à Marseille, comme le successeur naturel de Mandanda. Ses démêlés judiciaires (conduite en état d’ivresse) ont également mis à mal son image de marque. A Bastia, 10e , Christopher Maboulou a vécu une saison à oublier rapidement ; 9 apparitions, dont 2 titularisations, et 2 matchs avec la réserve (1 but à Agde). En fin de contrat, il ne devrait pas crouler sous les propositions de haut de tableau. Alors qu’il avait l’occasion de se relancer, éventuellement, en sélection, il n’était pas au stade lors de la visite d’Isaac Ngata le 7 mai, face à Angers… Camille Delourme Légendes et crédits photo :Après une préparation tronquée, Arnold Bouka Moutou a fait ses débuts en Ligue 1 dans un rôle de super joker sur le côté gauche (droits réservés)
Souvent changé de poste dans l'entrejeu, Prince Oniangué n'a pu empêcher la relégation de Reims en Ligue 2 (FRANCOIS NASCIMBENI AFP)
Après une première partie de saison presque blanche à Grenade, Thievy Bifouma a retrouvé des sensations à Reims sans toutefois faire l'unanimité (FRANCOIS NASCIMBENI AFP) Notification:Non |