Diversité biologique : la vulgarisation du protocole de Nagoya se poursuitSamedi 9 Avril 2016 - 15:44 Un mois après l’atelier de sensibilisation au protocole de Nagoya, relatif au partage juste et équitable des avantages découlant des ressources naturelles (APA), au profit des acteurs de la recherche scientifique, le tour revient à d’autres acteurs. Il s’agit de la société civile, des tradi-praticiens, des communautés locales et autochtones. Organisé du 8 au 9 avril par le ministère de l’Economie forestière et du développement durable, cet atelier vise, entre autres, à identifier le rôle de ces différents acteurs dans la mise en œuvre du processus APA au niveau national. Les besoins en renforcement de capacité seront de même définis avant de présenter les initiatives sous régionales mises en œuvre par la Commission des forêts d’Afrique centrale (Comifac). « Il faut reconnaître que la question de l’accès et du partage des avantages découlant de l’exploitation des ressources génétiques est complexe. Bien que la convention sur la diversité biologique établisse le principe de souveraineté des Etats sur leurs ressources, plusieurs cas de figures restent à élucider », a déclaré le directeur du cabinet du ministre de l’Economie et du développement durable, Michel Elenga. Ajoutant : « Si l’accès aux ressources génétiques et le partage des avantages sont conditionnés par une autorisation préalable de l’autorité nationale compétente du pays fournisseur, la société civile devrait assurer le rôle de veiller aux autres parties prenantes à mieux comprendre les enjeux dans les négociations ». En tant que détentrices de la ressource et des savoirs traditionnels, les communautés locales et autochtones devront, quant à elles, être informées de leurs utilisations potentielles, afin d’être en mesure de prendre des décisions responsables. La République du Congo regorge d'une diversité biologique non seulement abondante, mais aussi diversifiée constituant un atout majeur pour le développement socio-économique et culturel des populations. La conservation et la gestion durable des éléments de cette diversité sont cependant, de nos jours, confrontées à diverses menaces notamment : l’exploitation illégale, le commerce et les échanges illicites des espèces protégées, la déforestation non planifiée et autres fléaux similaires. Pour combattre ces menaces, les pays de l’espace de la Comifac se sont engagés à développer des stratégies en vue d’assurer leur protection. La dernière initiative en date, est la stratégie régionale de lutte contre le commerce illicite des produits et espèces de la faune et de la flore sauvages d’Afrique. En vue de mettre en œuvre la convention sur la diversité biologique de l’APA, le Congo a ratifié le protocole de Nagoya en mai 2015. Dans la même perspective, le ministère de l’Economie forestière envisage d’instaurer un cadre d’échanges avec les différentes parties prenantes afin d’assurer une bonne compréhension des dispositions dudit protocole. Lopelle Mboussa Gassia Notification:Non |