Secteur bancaire : la Biac n’est pas en situation de faillite

Dans l’opinion, la thèse de la faillite de cette banque a été distillée au grand dam des épargnants dont beaucoup ont craint, à juste titre d’ailleurs, que cette structure bancaire ne mette la clé sous le paillasson. Après vérification, il en résulte qu’il n’en est rien. Face à ce qui ressemble fort à une intoxication à grande échelle, le gouvernement a tenu, par l’entremise du ministère de la Communication et Médias, à rassurer l’opinion tout en invitant les clients de la Biac à la sérénité. « La Biac qui détient un maillage territorial très dense dans notre pays continuera à participer activement à l’émergence économique de la RDC », peut-on lire dans le communiqué de presse parvenu ce 31 mars aux Dépêches de Brazzaville. « La Biac qui est aujourd’hui la troisième banque en RDC avait fait l’objet d’un audit de la Banque centrale du Congo de juin 2015 à février 2016. Cet audit a confirmé la solidité des fondamentaux de cette banque. Quelques problèmes organisationnels mis à jour par les auditeurs ont justifié l’élaboration d’une nouvelle feuille de route plus ambitieuse et d’un plan de refinancement et de réorganisation sous la supervision de la Banque centrale. Il s’agit là des mesures techniques opérationnelles et d’une stratégie de consolidation et de croissance normale qui ne doivent pas créer l’agitation », précise le communiqué. Sur la base de l’audit précité et de ses conclusions, la Biac avait engagé une série de discussions avec la Banque Centrale du Congo (BCC) sous la supervision du gouvernement afin de rétablir sa rentabilité et de consolider son bilan à très brève échéance.

Ces discussions, indique-t-on, sont à un stade avancé et ont déjà permis d’obtenir un premier accord signé de la BCC sur une opération de réescompte à hauteur de 16 milliards de francs congolais. D’autres solutions techniques sont à l’étude sur des dettes publiques en souffrance pour des montants globaux qui avoisinent 24,3 milliards de francs congolais, soutient une récente mise au point de la Biac. Cette dernière, comme allèguent ses cadres, « est à l’entière disposition du gouvernement afin de trouver une solution durable pour solliciter auprès de la BCC une ligne de refinancement, en tenant compte des garanties de l’État accordées sur certaines de ces dettes publiques ».